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Facebook a lancé l'application « Lifestage » pour permettre aux jeunes de partager des vidéos customisées. Le résultat ressemble beaucoup à Snapchat. C'est le dernier épisode en date de la guerre que se livrent les deux plateformes.
La guerre entre Facebook et Snapchat entre dans une nouvelle phase. Le week-end dernier, le géant des réseaux sociaux a lancé une application qui ressemble beaucoup à celle de son concurrent majeur et vise le même public: les jeunes, voire les adolescents. Le mini réseau social « Lifestage » est une application qui permet aux utilisateurs de moins de 21 ans de publier de courtes vidéos pour exprimer ce qu’ils ressentent, aiment ou détestent. Des contenus qui se customisent à coup de dessins colorés, comme ceux de Snapchat, et qui ne peuvent être vus que par les étudiants du même établissement scolaire. Un retour aux origines au Facebook des premiers temps, avec un trombinoscope d'étudiants animé cette fois.
Contrairement à Snapchat, tous les contenus sont publics. Cette application est une innovation interne, l’œuvre d’un des « Zuck boys » remarqué par le patron. Le développement a été réalisé par le chef de produit Michael Sayman, à peine 19 ans. Ce petit génie, qui a appris le code en autodidacte à 13 ans, est déjà l’auteur d’une application de conseils pour le jeu vidéo Club Penguin et de 4snaps, le Pictionary nouvelle génération.
Devenir plus "branché"
L’application « Lifestage » buzze dans les médias américains et sur Twitter. Mais elle est pour l’instant en phase de test. Elle est seulement disponible sur iOS et aux Etats-Unis, aucune date n'est prévue en France. Pour le moment, elle n’est pas directement liée à Facebook puisqu’il n’est pas nécessaire de posséder un compte pour s’inscrire. Mais les ambitions sont là. Il s’agit de rajeunir l’image du réseau social, de s’adapter aux usages de la génération Z centrés autour de la vidéo. Bref d’être plus branché afin de garder un train d’avance. Selon comScore, Facebook est toujours le réseau social le plus utilisé par les Américains âgés de 18 à 34 ans avec presque 100% d’utilisateurs dans cette classe d’âge, contre seulement 40% pour Snapchat.
Ce n’est pas la première fois que Facebook, riche de 1,7 milliard d’utilisateurs, court après le succès de Snapchat et ses 150 millions d’adeptes. Mark Zuckerberg avait tenté de racheter la start-up de Los Angeles en novembre 2013 pour 3 milliards de dollars. Peine perdue, le fier PDG de l’application de photos et vidéos éphémères, Evan Spiegel, a refusé net. Facebook a donc opté pour une stratégie différente: copier les recettes de son challenger. En 2012, il a lancé Poke, une application pour envoyer des messages éphémères comme sur Snapchat… avant de l’arrêter en 2014, faute d’un nombre d’utilisateurs suffisant. Dans la foulée, il a proposé Slingshot, une application de partage de photos…abandonnée quelques mois plus tard.
Contre-attaque de Snapchat
Enfin, Instagram, l’application de partage de photos de Facebook, déjà bien installée dans le paysage des réseaux sociaux, a mis en place des « stories » courant août. Cette fonction permet de publier un ensemble de photos ou de très courtes vidéos qui disparaissent au bout de 24 heures sans laisser de traces. La ressemblance avec le service concurrent est frappante, l’utilisation est intuitive pour les habitués des « snaps ». Même le fondateur d’Instagram Kevin Systrom ne le nie pas.
Snapchat ne se laisse pas faire. L’autre réseau social opère des changements pour conquérir de nouveaux utilisateurs, peut-être plus âgés, et tenter de rattraper le mastodonte du secteur. A l’origine Snapchat misait tout sur l’instantanéité, à l’opposé de Facebook, pour capter le naturel et la spontanéité délaissés par les utilisateurs au profit d’une vie scénarisée et mise en images. Mais en juillet, revers de stratégie: Snapchat lance l’option « Memories » qui permet de sauvegarder les meilleurs « snaps » ou « stories ». Et tant pis si l’esprit originel est perdu.
La marque au logo fantôme finalise également le rachat de Vurb pour 110 millions de dollars, un moteur de recherche pour trouver des sorties et des services près de chez soi, révèle le site The Information. Cette fois Snapchat vise un autre réseau social, moins connu en France, le chinois WeChat. Cette application de messagerie instantanée joue le rôle de réseau social total, appuyé sur un système de micro-paiement, sur lequel on peut aussi surfer sur Internet et régler ses achats de la course de taxi à la place de théâtre. Le marché américain est-il mûr pour ce nouvel usage? Rien n’est sûr. Mais la guerre de l’innovation des réseaux sociaux est encore loin d'être terminée.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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