Science & env.
Des experts aux questions environnementales tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences du changement climatique à Kinshasa. Le professeur Albert Kabasele de l’Observatoire spatial des ressources naturelles et du climat est revenu sur cette problématique pour rappeler le danger qui guète la ville.
A l'en croire, pour ses ressources naturelles, la RDC a les yeux du monde braqués sur elle.
MCNTeam : Quelle est la situation de Kinshasa en terme de réchauffement climatique ?
Albert Kabasele : Kinshasa est une ville malheureusement polluée. Vraiment polluée. Du point de vue réchauffement, nous sommes dans 1,8°, voilà son état de réchauffement. Alors que, actuellement le combat mondial est que l’émission ne dépasse pas le seuil de 2°, mais nous en sommes déjà près. D’ailleurs, nous allons bientôt le dépasser. A Kinshasa, Il y a beaucoup des eaux usées, des déchets non traités, des immondices abandonnées partout... tous, subissent le fait de méthanisation qui produit un gaz à effet de serre dangereux qui s’appelle le gaz méthane qui est 25 fois plus polluant que le CO2.
En plus de ça, la RDC n’est pas un cas isolé dans le monde. Nous coupons nos arbres à perte de vue, nous habitons soit des avenues en sables ou en béton, pas de présence de la végétation,… Tout ceci augmente des îlots de chaleur. En plus de l’humidité, on atteint les points de canicule qui font que les gens transpirent tout le temps à Kinshasa, on n’est pas en mesure de bien réfléchir puisque on vit comme si on était dans une marmite d’eau bouillante. Il faut faire attention car tout cela a un impact négatif sur la population.
Donc, nous devons tout faire pour réduire nos émissions. Nous ne sommes pas un pays industriel, mais nos émissions viennent de la dégradation de notre environnement. Nous devons faire en sorte que Kinshasa devienne une ville écologique.
Vous dites que le pays n’apporte pas de projets concrets, qu’est-ce que cela veut dire ?
A.K. : Oui, les pays africains sont financés mais n’accèdent pas au financement. Il y a une double responsabilité. Je prends le cas du projet du Mécanisme du développement propre (MDP). C’était des procédures compliquées devenues inaccessibles aux africains. Mais il y a de plus en plus maintenant des ressources financières disponibles. Le Fonds vert climat, le Fonds d’adaptation climat, des partenaires comme la Suède, la Norvège, la Francophonie... qui se montrent ouverts pour financer les projets.
Mais quand on monte un projet, dans le cadre de la conférence des parties, nous devons quantifier le volume de gaz à effet de serre à séquestrer pour aider l’humanité à survivre. Et, c’est là que les Congolais n’arrivent pas. Nous ne maitrisons pas la cartographie numérique, la télédétection, même les Congolais qui sont spécialistes en climatologie à l’Unikin ou à l’UPN. Ils enseignent encore des vieux trucs : des géographies du cacao, premier producteur de noix de palme, les climats de la RDC, cours d’eau… Non, aujourd’hui, on a besoin de quantifier, de récupérer les données et surtout d’en faire des modèles climatiques.
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