Afrique
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi 7 janvier, à Abidjan, la conclusion d'un "accord" en Côte d'Ivoire avec les soldats mutins. Leurs manifestations pour des revendications salariales ont paralysé depuis vendredi Bouaké, la deuxième ville du pays, et gagné Abidjan.
"Je confirme mon accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l'amélioration des conditions de vie des soldats", a affirmé Alassane Ouattara, dans une brève déclaration, retransmise par la télévision. "Ayant marqué mon accord, je demande à tous les soldats de regagner leurs casernes pour permettre l'exécution de ces décisions dans le calme", a-t-il poursuivi, sans préciser les termes de l'accord.
Juste après la déclaration du président Alassane Ouattara, les militaires se sont mis en colère. Ils ont empêché le ministre de la Défense, Alain Richard Donwahi, et sa délégation, venus négocier l'accord à Bouaké, de quitter la résidence du sous-préfet en tirant des rafales de Kalachnikov et des armes lourdes, a constaté un correspondant de l'AFP sur place, ainsi qu'une source anonyme citée par Reuters.
Selon l'AFP, le ministre ivoirien de la Défense était retenu samedi par des soldats mutins qui rejettent les termes de cet accord.
Peu après l'annonce de l'accord, un représentant des mutins, le sergent Mamadou Koné, avait pourtant déclaré à Reuters, que des soldats resteraient dans les rues pour assurer la sécurité des banques et des boutiques mais que la plupart retourneraient dès samedi soir dans leurs casernes.
Une armée "en reconstruction"
Une délégation du gouvernement ivoirien conduite par le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi était chargée de conclure l'accord avec les soldats à Bouaké, où les troubles ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi, a déclaré le sous-préfet de Bouaké Djandé Lorgn, impliqué dans les discussions.
"Nous allons discuter avec nos hommes, recueillir leurs préoccupations, et trouver des solutions à cette situation qui est compréhensible mais déplorable", avait affirmé vendredi soir Alain-Richard Donwahi à la télévision nationale. "Nous sortons d'une crise et notre armée est en reconstruction; les choses n'avancent pas aussi vite qu'on pourrait l'espérer mais elles avancent quand même."
Samedi matin, dans la deuxième ville du pays, retentissaient encore des "tirs de rafales et à l'arme lourde", selon un journaliste de l'AFP.
Des soldats en colère de Bouaké à Abidjan
Dans l'après-midi de samedi, avant l'accord, les mutins avaient étendu leur mouvement à Abidjan, pénétrant à l'intérieur du ministère de la Défense situé dans la capitale ivoirienne, et dans le QG de l'armée. Dans cette même ville, un journaliste de Reuters racontait avoir vu des forces loyalistes, notamment des soldats de la Garde présidentielle, prendre position aux abords des trois ponts qui enjambent le lagon séparant le nord et le sud de la ville.
Lancé vendredi matin à Bouaké, déjà au centre d'une rébellion achevée en 2011, le mouvement s'est étendu à Daloa et Daoukro (centre), Korhogo et Odienné (nord) vendredi soir. Des coups de feu nourris ont été entendus dans la nuit à Khorogo dans le nord et des fusillades signalées samedi à Man et à Touleupleu situés dans l'Ouest.
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