Monde
Dix jours après l’investiture de son successeur Donald Trump, Barack Obama a pris position sur les sujets qui fâchent, et pas seulement aux Etats-Unis. Le décret qui empêche les ressortissants de 7 pays de se rendre aux Etats-Unis pour une durée de 90 jours a certainement accéléré le retour sur scène d’un président que beaucoup d’Américains regrettent déjà.
Barack Obama l’avait certifié : non, il n’interviendrait pas dans le débat politique sauf si certaines lignes rouges étaient franchies. Et l’ancien président avait énoncé lors de sa dernière conférence de presse le 18 janvier dernier les critères qui, selon lui, pouvaient le faire sortir de sa réserve : la discrimination systématique, les obstacles au droit de vote, les tentatives de faire taire les voix discordantes ou la presse, ou encore l’idée d’expulser des enfants ayant grandi sur le sol américain.
C’est par le biais de son attaché de presse Kevin Lewis que Barack Obama est finalement sorti de sa réserve. Dans le communiqué envoyé par ce dernier, l'ancien président encourage les Américains à manifester en défense de la démocratie et se félicite du niveau de mobilisation dans le pays. « Le fait que des citoyens exercent leur droit constitutionnel d'assemblée, de mobilisation et de se faire entendre par leurs élus correspond exactement à ce que nous voulons voir lorsque les valeurs américaines sont en jeu », déclare-t-il.
Sans jamais mentionner le nom de Donald Trump, ce communiqué indique que « le président Obama est en désaccord fondamental avec le fait de discriminer des individus en raison de leur croyance ou de leur religion ».
Depuis la signature du décret fermant les portes des Etats-Unis aux réfugiés et citoyens de sept pays musulmans pour une durée de trois mois, le président Donald Trump est critiqué de toutes parts, à l'étranger comme aux Etats-Unis. Pour Barack Obama, cette mesure va à l’encontre des valeurs fondamentales de l’Amérique. Des valeurs qui, selon lui, sont désormais en jeu.
Une vague de désapprobation internationale ainsi que des manifestations dans de nombreux coins des Etats-Unis ont eu lieu après la promulgation du décret Trump sur l’immigration. Mais de très timides critiques apparaissent dans les rangs républicains. Les élus du parti de Donald Trump sont embarrassés et cherchent des moyens de temporiser.
Rudolph Giuliani, un proche de Donald Trump, a démenti malgré lui le discours présidentiel.
Les élus républicains sont coincés entre le président et leurs électeurs, qui réagissent sur internet et dans la rue. Mis à part John McCain et Lindsey Graham, la plupart sont très en retrait, craignant la colère présidentielle qui s’est déjà abattue sur les deux sénateurs. Plusieurs élus conservateurs du Tennessee, de l'Ohio, ou du Maine, une vingtaine au total, ont toutefois osé émettre de timides critiques.
Ils se déclarent, certes, en faveur de contrôles plus sévères aux frontières, mais déplorent le manque de préparation qui a créé dans les aéroports une pagaille qu’ils ont été obligés d’assumer dans leur Etat. La Maison Blanche persiste : toutes les personnes concernées ont été consultées et il ne s’agit pas d’une discrimination religieuse, affirme-t-elle.
Les diplomates américains désapprouvent le décret
Rudolph Giuliani, un proche du président Trump, a démenti malgré lui la position officielle du président, dans un entretien accordé à la chaîne conservatrice Fox News. « Quand il a annoncé son "interdiction d’entrée pour les musulmans", il m’a dit, "monte une commission et dis-moi comment je peux le faire légalement" », a-t-il déclaré.
Au concert de réprobation, se joignent, de manière inhabituelle, de nombreux diplomates qui qualifient dans un communiqué le décret Trump de contre-productif. C'est aussi le cas de l’association des vétérans du Vietnam, qui « exhorte » le président de faire une exception pour les interprètes de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan, interdits de visa à cause du décret.
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