Politique
Il lit entre les lignes, les déclarations de chacun, à la suite de la mort d’Etienne Tshisekedi survenue à Bruxelles le 1er février dernier. Loin des yeux, près du cœur, dit-on, Stephen Bwansa, secrétaire exécutif PPRD /Chine, fait sienne cette compassion des Congolais qui regrettent d’avoir perdu celui qu’ils qualifient de Père de la démocratie.
Dans une analyse à ce sujet, il estime que « le peuple d’abord » qui caractérise le slogan du Sphinx de Limete doit être compris comme une priorité à accorder à cette population. Cela, en vue de la recherche de la paix, surtout en cette période où les Congolais discutent autour de la Cenco, précurseur du développement et de la démocratie, en tant que valeur universelle de la reconstruction nationale et du bien-être social.
Stephen Bwansa remercie le président de la République qui, en tant que garant de la nation, a instruit le gouvernement de la République d’organiser les obsèques à la hauteur de celui qui devrait présider le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), et en tant qu’ancien Premier ministre.
Il prie que le Seigneur Dieu éclaire par son esprit tous ceux qui comptent respecter les institutions de la République en consolidant davantage la paix, pour un peuple uni et prospère. Car, cette lutte d’Etienne Tshisekedi menée pendant une trentaine d’années doit garder sa valeur au niveau national et international. Selon lui, ce combat ne peut se mesurer qu’à travers le degré de maturité politique qu’affichera chaque groupement politique.
Sentiments…
« Vous êtes parti, cher père de la démocratie congolaise, Etienne Tshisekedi. Nous vous promettons de prendre nos responsabilités devant l’histoire et de jouer notre rôle à travers le temps que le Seigneur Dieu nous accordera ici sur terre ». Tel est l’engagement pris par Stephen Bwansa en vue de pérenniser l’œuvre de ce leader charismatique.
Toutefois, il signale que les valeurs du peuple seront toujours défendues par le président de la République qui, avec les prélats catholiques, par les partenaires internationaux, veille sur la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre dernier. Il s’agit d’une procédure par laquelle les politiciens doivent rester humblement acteurs pour répondre aux multiples besoins du peuple. Car, réfléchit-il, le chemin de la reconstruction nationale restera long à cause de nombreux défis à relever. Cela, dans le strict respect des lois de la République. « Rassurez-vous et reposez-vous en paix, car le combat de la prise en charge continue », promet-il à Tshisekedi.
Seulement, toujours est-il que, le moment est mal choisi pour prendre le peuple qu’il a toujours défendu en otage. Allusion faite ici à sa famille politique qui, selon lui, multiplie des stratagèmes pour le rapatriement de son corps au pays, prenant ainsi en otage la démocratie.
L’unité dans la diversité
Stephen Bwansa croit fermement que le combat de l’unité nationale, du développement et de la démocratie mené par le président de UDPS est une lutte partagée dans la diversité. Ce qui implique que le parachèvement reste multiforme. Aussi, ce combat sera caractérisé par des stratégies très bien peaufinées et planifiées selon des convictions différentes, avec comme objectif final, le développement du peuple, par le peuple et pour le peuple. L’idée consistant ici d’attirer plus de valeurs et d’investisseurs à travers le monde, pour que le pays en tire des bénéfices en faveur des générations futures. Pour lui, ces genres de lutte et conviction politique ne peuvent rester statiques. Au contraire, elles doivent se doter comme résultante le progrès du bien-être social du peuple ainsi que de ceux qui choisissent la RDC comme seconde patrie.
Stephen Bwansa peint ici le tableau de différentes figures emblématiques ayant marqué l’histoire de la RDC en faveur de la même cause : l’établissement d’un Etat de droit. Pour lui, ce sont les stratégies qui les différencient. Ainsi, soulève-t-il, la lutte de Patrice-Emery Lumumba et ses compagnons était centré sur l’indépendance du peuple sur base de différentes stratégies des partis politiques. Et à l’issue de cette démarche, le peuple en est sorti victorieux avec la liberté retrouvée.
En plus, tous sont témoins de la lutte d’Etienne Tshisekedi axée sur l’accession au pouvoir par les urnes, autour de l’établissement d’un Etat de droit. Une action qui ne s’éloigne pas du Lumumbisme mené à l’étranger comme réfugié politique pour la restauration de la démocratie dans son pays. Allusion faite cette fois-ci à Antoine Gizenga qui, après la chute du premier gouvernement congolais, a combattu avec ses camarades à partir de l’intérieur, ou à l’extérieur en tant qu’exilé politique. Ce qui lui a valu le couronnement de « Patriarche ».
Un autre nom soulevé est celui de M’zée Laurent-Désiré Kabila, « soldat du peuple », qui s’est sacrifié après avoir sorti le peuple congolais de 32 ans de dictature de Mobutu. C’est pour toutes ces raisons que la République accorde l’hospitalité à ceux qui, tout en luttant pour le changement, sont tombés sous la loi de la nature (la mort). « Le temps avance et nous devons faire le même. Le surplace est un suicide pour le peuple que l’on prétend aimer », estime-il. Stephen Bwansa présente une nouvelle fois ses condoléances les plus profondes et patriotiques au président de la République Joseph Kabila, chef de l’Etat et garant de la nation « pour avoir perdu un collaborateur historique », au gouvernement congolais privé d’un nationaliste avec un attachement particulièrement acharné au Congo, ainsi qu’au peuple congolais orphelin d’un leader emblématique, d’un guerrier pacifique « dont la voix résonnera éternellement dans nos esprits ».
Les mêmes condoléances sont également adressées à la famille biologique de l’illustre disparu pour avoir perdu un père, un éducateur infatigable et un conseiller ; et à tous les courants politiques de la RD Congod’avoir perdu un combattant, « une étoile qui brillera désormais au ciel sans que nous ne nous en apercevions ».
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