Société
Dans un courrier du 03 mai 2017 adressé au président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a sollicité l’exposition de la dépouille mortelle du président Etienne Tshisekedi wa Mulumba au Palais du peuple, dès le jour de l’arrivée du corps à Kinshasa jusqu’à l’enterrement. Et ce, en tenant compte de l’envergure nationale et internationale de l’illustre disparu et en vue d’organiser les obsèques dignes de son rang.
Bien avant de rencontrer le fond de cette préoccupation d’ordre ontologique à haute portée ethnoculturel dans la société congolaise, Aubin Minaku, dans son accusé de réception, a saisi l’occasion pour réitérer, en son nom et au nom de toute la Représentation nationale, les mots de sa sympathie et de sa profonde tristesse dues à la disparition de cet homme de grande envergure reconnu comme tel ici autant qu’à l’extérieur du pays.
Pour parer au plus pressé, vu l’échéance assez rapprochée de la date d’arrivée du corps, le président de l’Assemblée nationale annonce déjà, sans préjudice de son collègue du Sénat, étant donné que l’objet de la sollicitation de l’UDPS requiert une autorisation conjointe des speakers des deux chambres législatives. Et de renchérir, que c’est la lettre et l’esprit des dispositions pertinentes de leurs Règlements intérieurs respectifs, le siège du Parlement étant un espace inviolable.
Dans le même ordre d’idées, note-t-il que le Parlement est actuellement en pleine session ordinaire et que chacune des deux chambres a un agenda à respecter. « Il y a donc lieu de nous faciliter la tâche en communiquant promptement le jour et la date de la levée effective du corps aux fins d’inhumation, dans le respect strict des lois et règlements de la République », explique Aubin Minaku.
Pour lui, la requête du SG de l’UDPS doit être assortie d’un dossier complet comprenant les autorisations usuelles requises. C’est fort desdites autorisations que son collègue et lui-même pourrions se décider, respect des prérogatives administratives des uns et des autres oblige. Et s’agissant de l’inhumation, c’est au gouverneur de la Ville province de Kinshasa, précise-t-il, que revient, ainsi qu’il est de droit, la charge de faire appliquer les dispositions pertinentes des différentes Ordonnances et Arrêtés fixant le régime des funérailles et sépultures dans la capitale. « Pour ma part, je forme le vœu de voir le deuil de cet homme qui a lutté pour l’Etat de droit, dépasser les clivages politiciens et servir de ferment de cohésion en cette période pré-électorale », termine-t-il.
Une Ordonnance du 14 février 1914
Pour rappel, dans tous les pays organisés, l’action de porter à sa dernière demeure le commun des mortels, voire les plus grands méritants d’entre eux, s’organise par des lois et règlements que chacun est censé connaître. Car, depuis la nuit des temps, les hommes ont compris que leur dignité impose qu’ils soient mis en terre dans le respect de certains rites et dans la sérénité.
Faut-il ici rappeler que pour ce qui concerne notre pays, l’Ordonnance du 14 février 1914, toujours en vigueur, relative au service des inhumations et à la police des cimetières stipule à son article 3 : « Aucune inhumation ne pourra avoir lieu que dans les terrains affectés par l’autorité aux inhumations ». Bien plus, la loi précise, à son article 21, les distances à respecter entre les zones d’habitation et celles des tombes. Elle dit, en effet : « Il ne peut être élevé aucune habitation ni creusé aucun puits à une distance inférieure à au moins 50 mètres des cimetières. »
Or, d’après la lettre signée par le Secrétaire général de l’UDPS, l’enterrement devrait avoir lieu au siège de cette organisation, dans la commune de Limete, soit dans un lieu complètement urbanisé et inapproprié pour des sépulcres. Dans cet environnement, il est pratiquement impossible de trouver un espace inoccupé présentant un dégagement de 50 mètres de chaque côté d’un futur sépulcre. Comment alors respecter les lois de la République ?
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