Rapatriement et obsèques. Tshisekedi : vers la fixation unilatérale d’une date par l’UDPS !

A quand les funérailles du lider maximo au Congo-Kinshasa, sa chère patrie ? La question reste d’actualité, des mois, cinq pour être précis, après sa disparition à Bruxelles. Pourtant, les dernières nouvelles étaient et continuent de susciter espoir.

En effet, le trio famille biologique d’Etienne Tshisekedi-UDPS-Gouvernement a, depuis peu, réussi à élaguer les véritables pommes de discordes qui, comme un mur d’airain, barraient la route et au retour de la dépouille du Sphinx de Limete et à la tenue de ses obsèques à Kinshasa. Lieu d’inhumation, d’exposition, sécurisation et financement des derniers adieux ainsi que d’autres points sont donc à présent résolus de manière consensuelle par les trois parties.

Quid de ce qui reste ? D’après un ténor de l’Union pour la démocratie et le progrès docial, conformément aux ententes, il revenait désormais à l’Etat congolais, le Gouvernement en l’occurrence, précisément, au ministre de l’Intérieur, de fixer une date pour le rapatriement afin que les détails sur le chronogramme de la suite soient réglés. Et, depuis, se plaint ce haut cadre de l’UDPS, aucun écho n’est donné. Ce, tellement que le mois de juin en cours tire à sa fin. "Au-delà du 30 juin, si rien n’est fait, on risque d’opter de fixer unilatéralement une date puisque tout est déjà entendu", a-t-il confié.

Qu’est-ce qui empêcherait l’UDPS d’agir de la sorte ? Rien, pour certains membres de ce parti. Cela parce que le lieu d’inhumation est connu. C’est à N’sele, dans la périphérie de Kinshasa, que la dépouille de l’Opposant historique devra être enterrée. Par ailleurs, le lieu d’exposition est aussi connu. C’est au Palais du peuple que le corps du lider maximo devra être exposé l’espace d’une poignée de jours afin que tous les honneurs soient rendus à Etienne Tshisekedi, le père de la démocratie au temple de la démocratie. Invité de la chaîne de télévision française, France 24, dans la soirée du 23 juin, Félix Tshisekedi a soutenu que l’UDPS dont il est une des têtes couronnées était prêt à organiser les obsèques.

Pour sa part, il a noté que le retard est causé par le fait que le Gouvernement congolais tarde à apposer sa signature au bas du communiqué final qui doit, en principe, tout consacrer. « Je crois qu’il faut le dire très sincèrement que le pouvoir a très peur du retour du corps d’Etienne Tshisekedi. Ils se sont mis en tête l’idée que le peuple congolais va profiter de l’occasion pour chasser tous ces dirigeants qui sont à la base de son malheur mais je ne le pense pas.

La priorité pour nous, c’est de réserver d’abord cet hommage, à Etienne Tshisekedi et non pas faire autre chose », a-t-il soutenu sans gant. Ce, avant de poursuivre : "nous finirons par aller outre mesure des avis de ce Gouvernement parce que nous avons tout fait. Nous sommes déjà d’accord sur le lieu [d’inhumation]. Si nous attendons le Gouvernement, c’est parce que ce dernier a manifesté quelque part son intention de décréter des journées de deuil national et de s’occuper des obsèques. Jusque-là nous ne voyons rien venir, nous allons faire nous-mêmes".

Des avis croisés, c’est au mois de juillet qui débute dans quelques jours que ce tout nouvel épisode des obsèques d’Etienne Tshisekedi devra livrer ses pièces, car jusqu’au 30 juin, au nom du patriotisme, l’UDPS jouera la partition de la patience. Mais, rien n’indique, alertent des observateurs, qu’il faille que la nouvelle entente entre le pouvoir et les Tshisekedi soit brisée. D’où, sont-ils invités à faire preuve de responsabilité politique. Tant pour l’ordre social que pour rendre des dignes honneurs au baobab politique qu’était et restera à jamais Etienne Tshisekedi wa Mulumba.