Monde
Nouvelle rafale de tweets rageurs, offensive médiatique de son avocat : le président américain Donald Trump tentait de reprendre l'offensive ce dimanche 16 juillet face à sa chute de popularité, plombée par l'affaire russe et la paralysie de la réforme tant annoncée de la santé.
Engagée dans une apparente opération d'endiguement, la Maison Blanche et l'équipe privée d'avocats du président font tout depuis plusieurs jours pour prémunir Donald Trump du dernier épisode dans le scandale des collusions supposées entre Moscou et son équipe de campagne.
Mais malgré les efforts de tous ses proches qui affirment que le président ne savait rien du rendez-vous, en pleine campagne présidentielle en juin 2016, entre une avocate russe et son fils aîné, Donald Jr., son gendre Jared Kushner, l'affaire semble mordre sur la popularité de Donald Trump qui atteint un record sur les 70 dernières années pour un président en poste depuis six mois.
Alors que le milliardaire républicain est depuis près de six mois à la Maison Blanche, son taux d'opinions favorables est tombé de 42% en avril à 36% aujourd'hui, selon un sondage du Washington Post et de la chaîne ABC mené du 10 au 13 juillet, justement au moment où les révélations s'enchaînaient sur cette rencontre.
Un taux atteint une seule fois, en fin de mandat
Un total de 48% des sondés ont dit "désapprouver fortement" la président Trump, un taux jamais atteint par ses prédécesseurs démocrates Bill Clinton (1993-2001) et Barack Obama (2009-2017). Seul le républicain George W. Bush (2001-2009) avait été aussi impopulaire, mais lors de son second mandat, relève le quotidien américain.
Une enquête tournée en dérision par le président américain sur son canal de communication préféré, Twitter : "Le sondage ABC/Washington Post, même si près de 40%, ce n'est pas mauvais ces temps-ci, c'était le sondage le plus inexact lors de la campagne électorale".
Dans d'autres tweets courroucés, Trump a réaffirmé qu'il n'y avait pas de "collusion russe dans notre campagne couronnée de succès et a dénoncé "les informations bidon [qui] denaturent la démocratie". Sans parvenir toutefois à convaincre l'opposition démocrate et même d'importants sénateurs républicains qui veulent entendre Donald Trump Jr. et Jared Kushner.
A son retour de France, où il était l'invité d'honneur du président Emmanuel Macron pour le 14 juillet, l'homme d'affaires s'est offert un bol d'air ce weekend sur l'un de ses parcours de golf dans le New Jersey dont il n'a pas hésité à faire la promotion sur Twitter.
Un comportement qui lui a attiré bon nombre de critiques qui s'insurgent de le voir faire de la publicité pour ses propriétés -avec lesquelles il a refusé de couper les liens- et donc potentiellement gagner de l'argent en utilisant son statut de président.
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