Provinces
La crise en République démocratique du Congo a fait fuir plus d'un million de personnes. Quelque 33 000 réfugiés congolais venant des Kasaï, déjà enregistrés, doivent être transférés vers le nouveau camp de Lovua, en Angola.
Un transfert temporairement suspendu, le temps de laisser passer les élections générales de mercredi en Angola. Ce nouveau camp est situé à près d’une centaine de kilomètres de la frontière et de Dundo, où la plupart vivent encore aujourd’hui dans des familles d’accueil. Des milliers de personnes sont dans l'attente d'un toit, les besoins sont énormes. Le HCR doit construire près de 50 nouveaux villages et le temps presse car la saison des pluies approche.
Sur les quelque 33 000 réfugiés, 7400 seulement sont encore logés dans des conditions précaires dans un camp de transit.
Un peu plus de 1700 personnes vivent déjà dans le camp de Lovua, répartis dans cinq regroupements appelés « villages » par le HCR. A la fin processus de transfert, ce camp en devrait en compter 54. « Il y a cinq villages qui sont construits, mais il y en a plusieurs qui sont en cours de finalisation. Ce qu’on a prévu pour le moment c’est une capacité de 30 000 personnes en termes d’abris, en termes d’eau, en termes d’école, puisqu’il y aura une école dans chaque village », nous explique Giovanni Zanelli, le coordonnateur du HCR pour le camp de Lovua.
En quelques semaines, les Nations unies doivent défricher, tracer les pistes, amener l’eau, construire écoles et sanitaires afin de multiplier rapidement la capacité d'accueil du camp.
Un ingénieur de l'Unicef donne des instructions et des réfugiés congolais sont aussi à la manoeuvre. Il s'agit de construire une école dans l'un des villages déjà occupés. « Nous donnons un coup de main parce que c’est pour notre bien ! », nous explique un des réfugiés.
« On a donné des outils, il n’y en avait pas au début pour tout le monde, maintenant on a trouvé des outils qui seront distribués aux nouveaux arrivants, et c’est eux-mêmes -une fois qu’on aura fait le gros (du travail)- qui vont défricher la parcelle », précise Giovanni Zanelli
C'est que tout est à construire. C'est un camp en plein milieu d'une forêt. Des arbres, des arbustes qu'il faut couper, défricher. Et là encore, les réfugiés sont mis à contribution pour défricher.
« Oui, on peut dire que c'est une forêt, y'a trop d'arbres... Mais ça deviendra une cité... où chacun sera chez soi ! », se réjouit un réfugié.
L'optimisme des réfugiés vient de là, malgré les blessures provoquées par les travaux, malgré l'isolement du camp. Ils seront installés sur des parcelles de 25 m sur 25 m, avec 625 mètres carrés par famille quand ils étaient jusque-là logés dans des abris collectifs.
Et le gouvernement angolais a également donné des terres pour permettre aux réfugiés de cultiver et d'améliorer leur quotidien.
Les cinq premiers villages sont finis, cinq autres sont en train d'être bâtis selon le HCR et 44 de plus doivent sortir de terre d'ici dans les prochaines semaines, avec des pistes, l'assainissement, l'accès à l'eau...
Or mi-septembre, les premières pluies devraient compliquer l'accès au camp pour des engins de chantier. C'est une source d'inquiétude pour les réfugiés.
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