Sur le net
Faux comptes Twitter, faux profils Facebook, emprisonnements, armées de (faux) commentateurs,... la propagande d’État est en pleine explosion sur le web. Ce constat ressort du rapport que vient de sortir l'ONG américaine Freedom House.
L'enquête a été menée dans 65 pays. Il en ressort que 30 gouvernements ont manipulé internet pour déformer les informations qui s'y trouvent. 30 gouvernements contre 23 l'an dernier. la liberté sur internet est en recul pour la 7ème année consécutive.
Élections manipulées dans 18 pays, dont les États-Unis
La Chine reçoit le titre de pire pays en matière de liberté sur internet. Une loi permet désormais de condamner à 7 ans de prison, toute personne qui colporte des rumeurs sur le web. Cette charge est régulièrement utilisée contre ceux qui critiquent les autorités chinoises et elle a pour conséquence d'augmenter l'auto-censure.
La Chine et la Russie ont développé de puissants outils de propagande : Commentateurs rémunérés pour influencer les internautes, des bots, des faux comptes, faux profils automatiques,... Ces types de manipulations ont joué un rôle important lors d'élections dans 18 pays, l'an dernier, dont les États-Unis.
Un message, un post, parfois un simple like peuvent mener en prison, dans certains pays. Autre exemple : ne pas dénoncer l'auteur d'un message reçu. En Thailande, des internautes ont été arrêtés parce qu'ils s'étaient moqué du petit chien du roi. Même chose en Arabie Saoudite où des internautes ont été accusés de "répandre l'athéisme". Le nombre de pays où ce type d'arrestations a lieu a augmenté de 50 % depuis 2013.
L'apparition d'armées du clavier
Des milices digitales, bras armés virtuels des gouvernements font leur apparition dans de nombreux pays. La Chine et la Russie n'ont plus monopole de ces armées digitales.
Le Soudan a embauché des fonctionnaires d’État appelés "cyber-jihadistes". Leur mission est d'empêcher les groupes d'opposants de communiquer sur Facebook et WhatsApp.
Aux Philippines, il existe une "keyboard army" qui a permis la victoire du président Rodrigo Duterte qui est toujours en place. Il s'agit d'internautes qui peuvent être payés jusqu'à 10 dollars par jour pour créer faux comptes sur les réseaux sociaux et donner le sentiment d'un soutien populaire.
Depuis le printemps 2017, le Vénézuela est entré dans l'ère de la propagande digitale, via 2 initiatives : "le grand mouvement digital Robinson" et les "milices digitales". Des citoyens sont enrôlés pour relayer les messages pro-gouvernementaux.
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