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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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DV Lottery 2019 : affluence de dernière minute dans les cybercafés de Kinshasa

2017-11-25
25.11.2017
Sur le net
2017-11-25
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C’est en principe ce mercredi 22 novembre que le DV Lottery édition 2019 prend fin. Lancé officiellement le 3 octobre dernier, ce concours a connu des perturbations pendant les deux premières semaines suite à un problème de connexion, avant d’être relancé le 18 octobre. Trois semaines durant, les Kinois désireux de s’installer au pays de Donald Trump se sont rendus dans les nombreux cybercafés qui ont ponctuellement repris vie. Mais, l’engouement n’a pas été au rendez-vous comme les saisons passées, hormis les derniers jours. Reportage.

Depuis le lancement de la campagne de DV Lottery le mardi 3 octobre, les cybercafés sont redevenus actifs à Kinshasa. Ceux qui avaient fermé leurs portes ont vite fait de reprendre du service pour gagner de l’argent en proposant "le rêve américain" à ces nombreux candidats au DvLottery qui n’ont leur salut qu’en foulant leurs pieds sur le sol des Etats-Unis.

Dans la capitale, ce sont des centaines de cybercafés qui sont redevenus opérationnels depuis début octobre. Devant leurs façades, une fraiche peinture recouvre désormais les murs. On y voit des images d’un Donald Trump au sourire emprunté qui semble attirer les potentiels immigrés, tentés par la loterie.

AU MOINS 5 DOLLARS POUR ESPÉRER ARRIVER AUX ETATS-UNIS

Autour de ces images du Président américain, gravées sur les murs ou sur des pancartes, émergent des mentions qui renseignent sur les prix de l’inscription. Ces prix tournent généralement autour de 5 dollars US par personne et de 10 dollars le couple.

Certains vont même jusqu’à fixer le tarif d’inscription par famille à 15 dollars. Vu la concurrence, d’autres tenanciers des cybercafés se sont même résolus à rabattre les prix, fixant même les frais en monnaie locale : 5.000 Fc, voire 3.000 Fc.

UN MARKETING AGRESSIF

Actif dans le domaine depuis cinq ans, Erick Mwamba a déployé une dizaine de cybercafés à travers la ville. Fort dans le marketing, il est très présent dans les médias et usent à bon escient de la promotion des ventes pour attirer la clientèle. Particulièrement les jeunes.

A Lingwala, à Kalamu, à Matete, tout comme à Limete 11ème rue industriel, ses portraits sont clairement estampillés sur les murs de ses cybercafés, ainsi que sur des panneaux géants et des pancartes plantées dans les carrefours publics (Rond-point Victoire) et au bord des artères principales de la ville (Boulevard Lumumba, ex-avenue des Huileries, avenue de la Victoire…). Ses portraits sont aussi visibles sur des véhicules qu’il posteau bord de la route et sur des tee-shirts qu’arborent des dizaines de jeunes qu’il recrute pour faire la promotion de ses services.

Dès qu’un piéton, un passant ou un conducteur emprunte la voie qui mène vers la 11ème rue au quartier industriel deLimete, des jeunes accourent pour proposer l’inscription au Dvlottery à "des conditions meilleures", tâchant de faire comprendre à leur potentiel client qu’il a des chances de réussir à la présente édition, moyennant à peine 5 dollars. Ils proposent même de le transporter en véhicule jusqu’à l’entrée du cyber, à trois minutes de route, sans pour autant lui faire payer le moindre frais.

L’ENGOUEMENT DES DERNIERS JOURS

Une fois sur le lieu, l’accueil est chaleureux. Le protocole, constitué de jeunes garçons et filles d’une vingtaine d’années, installe le visiteur sur une chaise en plastique en dehors de la salle et lui propose une fiche à remplir. Il attend, par la suite, son tour par ordre d’arrivée pour payer les frais exigés,avant d’aller prendre la pose selon les normes requises par l’administration américaine.

Le client a le loisir de vérifier la photo prise sur ordinateur et de redemander une nouvelle prise si la première ne l’a pas satisfait. Une fois rassuré, il peut s’en aller, en emportant un accusé de réception, en attendant le jour de publication des résultats.

Cette démarche est courante dans plusieurs cybercafés de la ville. A Djaffar tout comme à Atlantis. Ces cybers qui ont acquis la renommée grâce au Dv Lottery. Mais, contrairement aux années Obama, le DvLottery semble ne plus séduire les Kinois. Du moins, ceux qui ont longtemps joué sans pouvoir gagner. Raison pour laquelle l’affluence n’a pas été au rendez-vous devant les cybercafés...avant l’engouement detous derniers jours.

DECEPTION

Au quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, les responsables des cybercafés reconnaissent n’avoir pas enregistré beaucoup dedemandes cette année par rapport auxsaisons précédentes.

"L’année passée, on recevait jusqu’à 400 personnes dans notre cyber. Mais cette année, les gens viennent aux compte-gouttes, déçus certainement par plusieurs ratés enregistrés aux saisons écoulées. Abattus, ils ne veulent plus jouer. Les rares qui persévèrent sont ceux qui tiennent inexorablement à quitter le pays pour aller immigrer aux Etats-Unis en quête d’une vie meilleure", nous confie Baudoin B., agent d’un cyber implanté à la place Victoire.

L’autre motif de déception, c’est l’annulation de l’enregistrement des candidats qui avaient postulé à la loterie début octobre. En cette période en effet, les premiers candidats à se faire inscrire ont été éconduits et invités à recommencer leurs tentatives. Ceux qui ont osé après eux se sont retrouvés dans des cybers dont les activités roulaient au ralenti, faute de connexion. La grogne ne s’est donc pas fait attendre.

CRAINTES

"Nous avions joué dès le début de la loterie. Mais, quand l’ambassade des Etats-Unis nous a signalé l’annulation de nos épreuves, les tenanciers des cybers où nous nous sommes inscrits ont commencé à nous exiger de payer de nouveau. Et pourtant, nous avions déjà payé au premier tour. C’est de l’escroquerie, puisque nous ne savons même pas si nous allons gagner le concours", tempêtait une candidate malheureuse.

"Nous constatons aujourd’hui que les responsables de plusieurs cybercafés sont venus juste pour gagner de l’argent. Ils font semblant de nous faire jouer, mais en réalité, ils savent que nous n’allons pas gagner. C’est sans doute cette recherche de gains qui est à la base de l’éclosion de plusieurs cybercafés, qui ont vu le jour en septembre et vont disparaitre à la fin du jeu", lâche Chantal M., une autre candidate.

Malgré ces déceptions, de nombreux Kinois continuent toujours à espérer que l’amélioration de leur vie passe par un exil économique à l’étranger. Le DV Lottery leur permet de canaliser leurs espoirs et de matérialiser "ce rêve américain" que le président Obama a longtemps brandi au plus fort de son mandat.

Christelle Gibemba et Yves Kalikat
La Prosperité
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Saint-Jean @PMNT3NF   Message  - Publié le 26.11.2017 à 05:42
Salima, Tes affirmations ne tiennent pas debout! Entre une personne qui travaille pendant au mois 40 heures la semaine et une autre qui chaume,le choix est clair. Que preconnisez-vous alors? Vous oublie que la soit disante pauvre fille d'apres vous a au moins la chance d'avoir un avenir radieux par rapport a celles qui sont au pays entrain de faire la prostitution La jalouse ne paie pas!!!

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 25.11.2017 à 13:35
Une conversation avec mademoiselle X arrivée pas si longtemps aux USA via Green Card fait mention d'une vie âprement dure là: 8 heures de travail chaque jour et constamment debout! La jeune fille taille mannequin à son arrivée est à ce jour une masse de chair et graisse avec une chevelure qui marque un désintéressement à s'en occuper. Une véritable vie d'esclave boulot dodo et prière le week end pour un réconfort moral au pays des rêves tournés devenus un cauchemar. DV Lotery= esclavage making America great again? Et que dire des congolais et congolaises, docteurs et professeurs y compris de Louvain et d'ailleurs qui y finissent travailleurs de ce type dans des dépôts et ouvriers-manoeuvres.

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