Afrique
Uhuru Kenyatta, le chef de l’Etat kényan veut désormais passer à autre chose après les tumultes électorales qui ont conduit à l’annulation des résultats de la présidentielle en août dernier.
Alors qu’il participait aux obsèques de la mère de Sabina Chege, représentante des femmes dans le comté de Murang’a, Uhuru Kenyatta a ouvert une brèche sur la crise politique dans le pays. Une fois de plus, le président kényan a rejeté toute idée de dialogue avec le leader de l’opposition Raila Odinga.
“Le temps de la politique est terminé. Il est désormais temps de parler développement”, a-t-il martelé. “Le dialogue par lequel nous sommes aujourd’hui intéressé, c’est le dialogue pour transformer des vies et apporter le développement”, a-t-il ajouté.
Par sûr que son principal opposant Raila Odinga l’entende de cette oreille. En dépit des menaces du gouvernement qui fait planer sur lui des accusations de “trahison”, le leader de la NASA a prévu se faire investir comme “président du peuple” le 12 décembre. Une inauguration qualifiée “d’anticonstitutionnelle” par les Etats-Unis qui ont alerté l’opposant.
Raila Odinga poursuit sa désobéissance civile pour protester contre la réélection d’Uhuru Kenyatta à l’issue d’une nouvelle présidentielle organisée le 26 octobre. L’opposant qui a boycotté ces élections avait appelé à un dialogue franc avec la majorité présidentielle dans l’optique d’un report du scrutin qui serait alors organisé sur des bases crédibles et transparentes, et ainsi apaiser les tensions actuelles. Option rejetée par son rival.
Des dizaines de personnes ont été tuées dans des affrontements entre forces de l’ordre et partisans de l’opposition depuis le début de cette crise.
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