Provinces
Depuis quelques jours, le Comité international pour l’aide d’urgence et le développement (CIAUD), une Organisation non gouvernementale de droit canadien qui travaille en partenariat avec le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), est à pied d’œuvre pour rencontrer les déplacés de Kasaï qui sont actuellement à Kikwit, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). L’activité a commencé au ‘’Site d’Etat’’ situé au grand marché de Kikwit dans la commune de Lukolela.
La délégation du CIAUD venue de Kinshasa est arrivée dans cette ville de la province du Kwilu il y a quelques jours.
«Nous sommes venus voir nos frères et sœurs qui sont les déplacés. Nous devons parler avec eux afin d’inventorier les différents incidents et problèmes qu’ils ont rencontrés et voir comment trouver des solutions aux besoins qu’ils ont», a déclaré Ghislain Mukambila, superviseur des activités rencontré au ‘’Site d’Etat’’.
Il affirme que les travaux vont bien se dérouler. «Nous sommes au début. Les travaux iront bon train. Nous travaillons dans le domaine de la protection. Dès que nous auront fini à inventorier et à documenter toutes les situations, nous allons envoyer les résultats au HCR. Celui-ci à son tour va les partager avec d’autres institutions internationales en vue de voler au secours de nos frères et sœurs».
A la question de savoir combien de temps cette activité grandiose durera, Mukambila élucide : «Notre mission se termine d’abord le 31 décembre 2017 selon le contrat. Mais vu l’ampleur de la situation, le contrat va se prolonger jusqu’en 2018. Nous en sommes convaincus».
A l’entrée du ‘’Site d’Etat’’, tout visiteur est frappé par une marée humaine constituée des déplacés de Kasaï. Hommes, femmes, enfants, malades, femmes enceintes, femmes haletantes… Les uns assis à même le sol ; les autres debout ; d’autres encore devant les agents commis à l’identification et aux enregistrements des renseignements. Chacun passe à tour de rôle.
Interrogé, Anicet Mudikishi, un des déplacés venu de Tsimvunde, à 75 kilomètres de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï lâche ces mots : «Nous avons rencontré des situations hautement inhumaines avec le phénomène Kamwina-Nsapu. Nous avons tout perdu. Des milliers des gens ont été décapotés. A Kikwit, nous vivons grâce à la générosité des familles d’accueil. Nous manquons d’habits, de nourritures. Pas de soins de santé. Nos enfants doivent étudier…».
De son coté Emérence Nkutu, veuve, est inquiète : «Mon mari était décapité. Dès que je suis arrivée à Kikwit, je dormais d’abord dans une église. Maintenant je suis dans une famille. Ces jours-ci cette famille me demande d’aller chercher une maison à louer. Avec quoi vais-je payer le loyer ? J’ai deux enfants», dit-elle.
Les travaux amorcés par le CIAUD au ‘’Site d’Etat’’ va continuer dans d’autres sites. Il y en a neuf actuellement dans la ville.
En septembre dernier, la Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie(LIFDED), une des structures citoyennes de la RDC, avait identifié près de 20.000 déplacés. Avec de nouveaux cas d’arrivées, le nombre peut avoir augmenté.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Politique Les graves accusations du cardinal Ambongo contre le gouvernement congolais !
20.04.2024, 32 commentairesPolitique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)
22.04.2024, 15 commentairesPolitique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)
22.04.2024, 9 commentaires
Ils nous font confiance
Les déplacés de Kasai au ''Site d'Etat'' à Kikwit