Musique
Douce nuit, sainte nuit … Ce chant de Noël composé il y a 200 ans, traduit en 330 langues et reconnu patrimoine culturel par l’Unesco, aurait dû rester local. Une cascade de circonstances inattendues en ont fait un tube planétaire.
Le texte de Stille Nacht, Heilige Nacht (Douce nuit, sainte nuit) a vu le jour en 1816, sous la plume du prêtre Joseph Mohr, dans le village de Mariapfarr en Autriche. Franz Xaver Gruber, instituteur, est sacristain et organiste dans le village voisin d’Oberndorf, proche de Salzbourg. C’est là qu’il fait la connaissance de Joseph Mohr, qui lui demande de mettre son poème en musique.
En 1818, les fidèles entendent ainsi pour la première fois Douce nuit, sainte nuit dans l’église Saint-Nicolas d’Oberndorf. L’orgue de l’église étant attendu mais non encore installé, les deux auteurs-compositeurs entonnent ce chant de Noël inédit en s’accompagnant à la guitare. Mais voilà : lorsque, quelques semaines plus tard, l’orgue tant espéré fait son arrivée dans l’église, son fabricant, Karl Mauracher, à l’écoute de Douce Nuit, décide de le faire jouer dans son propre village.
Une histoire de famille
C’est ainsi qu’à Fügen, dans la vallée du Zillertal, commence la grande aventure. Le chant s’est brusquement comme échappé de sa cage pour gagner le monde entier. Dans cette région reculée du Tyrol, beaucoup de familles de marchands ambulants donnent aussi des concerts lors de leur passage. On connaît particulièrement le talent musical des familles Rainer ou Strasser. En 1832, un journal de Leipzig relate l’engouement du public qui a pu, grâce à eux, découvrir Douce Nuit.
En dépit de la lenteur des communications d’alors, la famille Rainer s’embarque pour un voyage de quatre ans en Amérique, avec dans ses valises la partition de Mohr et Gruber. Les New-yorkais la découvrent en 1839, avant la Nouvelle-Orléans, Saint-Louis (Missouri), Pittsburgh et Philadelphie en Pennsylvanie. La famille de globe-trotters chantants se produit ensuite en Europe et en Asie Mineure. Et comme si ce chant avait acquis une vie propre, les missionnaires se chargent alors de le faire connaître dans les coins les plus reculés d’Afrique et d’Asie.
Des milliers de visiteurs viennent désormais dans le village autrichien d’Oberndorf visiter l’église et le musée Douce Nuit. Ils espèrent recueillir quelques notes de l’inimitable douceur de cet hymne mondial à Noël traduit en 330 langues et dialectes, et reconnu patrimoine culturel immatériel par l’Unesco en 2011.
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Chapelle Stille Nacht à Oberndorf