Monde
Le président américain Donald Trump a dû, une nouvelle fois, se défendre d'être raciste après des propos injurieux envers plusieurs pays, au moment où les Etats-Unis célèbrent lundi le héros des droits civiques Martin Luther King Jr.
La polémique a envenimé le débat autour du statut de centaines de milliers d'immigrés aux Etats-Unis, sur lequel un accord bipartisan au Congrès semble de plus en plus improbable, à un mois et demi d'une échéance cruciale.
"Je ne suis pas raciste. Je suis la personne la moins raciste que vous ayez jamais interviewée", a déclaré dimanche soir à des journalistes le président américain depuis son club de golf de West Palm Beach, en Floride, où il dînait dimanche avec le chef de la majorité de la Chambre des représentants Kevin McCarthy.
Ces déclarations faisaient écho à la polémique sur les propos que le président aurait tenus jeudi lors d'une réunion avec des parlementaires. "Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici?", aurait-il demandé, en référence à des pays d'Afrique, à Haïti et au Salvador.
"Le langage que j'ai utilisé lors de la réunion était dur mais ce ne sont pas les mots utilisés", affirmait sur Twitter le milliardaire dans une formule alambiquée.
Quelques minutes plus tard, le sénateur démocrate Dick Durbin, présent lors de la réunion, assurait pourtant que le président avait bien utilisé "plusieurs fois" l'expression injurieuse.
"Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de m... viennent ici ?", a demandé le président Trump lors des discussions jeudi, selon le Washington Post, citant plusieurs sources anonymes.
Selon elles, M. Trump faisait référence à des pays d'Afrique ainsi qu'à Haïti et au Salvador, expliquant que les Etats-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège.
Donald Trump a également déclaré dimanche qu'il essayait de conclure un accord sur l'immigration mais que ses adversaires démocrates n'étaient d'aucune utilité en la matière.
"Nous sommes prêts, désireux et capables d'obtenir un accord sur le Daca", a-t-il dit. Leprogramme Daca (Deferred Action for Childhood Arrival), hérité de l'administration de Barack Obama, permet à 690.000 jeunes immigrés de travailler et d'étudier aux Etats-Unis en toute légalité, bien qu'entrés illégalement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient enfants.
"Je ne pense pas que les démocrates veulent le conclure. Les gens du Daca devraient savoir que les démocrates ne vont pas le conclure", a-t-il martelé.
En septembre, M. Trump a abrogé le programme et donné jusqu'au 5 mars au Congrès pour trouver un compromis.
Les législateurs démocrates "ne veulent pas de sécurité à la frontière", a soutenu le président.
"Il y a des gens qui affluent. Ils ne veulent pas arrêter (le trafic) de drogue et ils veulent réduire le budget de notre armée, ce que nous ne pouvons pas faire", selon lui.
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