Religion
Un incendie s'est déclaré samedi au temple du Jokhang, l'un des sites les plus sacrés du lamaïsme, à Lhassa au Tibet. On ignore pour le moment l'étendue des dégâts subis par le site, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
L'incendie dans le temple Jokhang, dans la capitale tibétaine Lhasa, vieux de 1.300 ans, s'est déclaré vers 6h40 (12:40 dimanche HB) et a rapidement été maitrisé, selon l'agence de presse publique chinoise. Les flammes n'ont pas fait de blessé.
Le site, qui a été protégé par l'UNESCO en 2000, regorge de bons nombres de trésors dont des manuscrits et quelque 3000 représentations de Bouddha. La raison de l'incendie est inconnue, et il n'est pas encore déterminé si ces objets culturels ont été affectés. Un haut responsable du parti communiste chinois au Tibet, Wu Yingjie, s'est rendu immédiatement sur place, selon le quotidien Tibet Daily.
Une partie du monastère, dont la fondation remonte à mille ans, a pris feu en début de soirée, et le sinistre a été rapidement éteint, écrit le quotidien officiel Tibet Daily en précisant qu'il n'y avait pas de victimes.
Censure chinoise ?
Sur des images postées sur les médias sociaux, on voit une partie du toit du monastère en proie à de hautes flammes jaunes, surmontée d'un gros nuage de fumée.
Mais sur Twitter, qui fait l'objet d'un blocage en Chine, des Tibétains basés à l'étranger ont affirmé que les clichés et autres publications concernant cet incendie étaient rapidement censurés.
Des sources à Lhassa ont affirmé que "la police a menacé tous ceux qui feraient circuler des images ou des informations non officielles sur l'incendie", a tweeté Robert Barnett, un spécialiste du Tibet basé à Londres.
Le sinistre est survenu alors que les Tibétains fêtaient samedi le Losar, leur Nouvel An traditionnel, le même jour que le Nouvel An lunaire chinois. De ce fait, le monastère était fermé au public samedi.
La Chine, qui a pris le contrôle du Tibet en 1950, est régulièrement accusée de mener une politique visant à éradiquer la culture tibétaine basée sur le bouddhisme. Pékin assure de son côté avoir apporté à la région himalayenne de meilleures conditions de vie.
Le chef du Parti communiste du Tibet, Wu Yingjie, s'est rendu sur les lieux, dans le quartier du Barkhor, au coeur du Lhassa historique.
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Le temple du Jokhang à Lhassa, au Tibet, considéré comme le plus sacré par les bouddhistes tibétains, a pris feu samedi, rapportent les médias chinois. (© Wikimedia)