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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Afrique du Sud: Julius Malema, un stratège qui se rêve en président

2018-03-07
07.03.2018 , Afrique du Sud
2018-03-07
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/09-septembre/4-10/malema_18_002.jpg Afrique du Sud -

Julius Malema

Coup sur coup, Julius Malema et son parti ont obtenu le départ de Jacob Zuma et fait voter une modification de la Constitution afin d'autoriser la redistribution des terres agricoles. La campagne pour 2019 est lancée.

Julius Malema lance sa campagne électorale pour les élections de 2019 alors que le pays vit une période de transition après le départ du président Jacob Zuma.

Populiste, démago mais renforcé par les derniers événements politiques et la démission de l'ancien président Jacob Zuma, le bouillonnant chef de l'opposition de gauche radicale Julius Malema a lancé sa campagne pour l'élecion présidentielle de 2019. Dans un stade plein à craquer de Johannesburg, Julius Malema visait deux objectifs : premièrement, affirmer la pertinence du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF) dans le paysage politique post-Zuma et, deuxièmement, détourner l'attention des Sud-Africains sur la nouvelle coqueluche, le président Cyril Ramaphosa. Une stratégie qui pourrait s'avérer payante, car il ne faut pas oublier que, pendant des années, Julius Malema a été comme une soupape de sécurité pour le parti au pouvoir auprès de son électorat noir.

 Une campagne de longue haleine pour 2019

Ce n'est donc pas un hasard si le chef des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) s'est lancé très tôt dans la bataille présidentielle. L'homme au tee-shirt rouge, qui n'est pas à une contradiction près, veut engranger des électeurs pour renforcer son corps électoral. Malema veut cibler de nouveaux électeurs, au-delà des mécontents de l'ANC qui recherchent d'autres options. Une urgence puisque le parti de gauche radicale veut se passer de son allié historique, le principal parti d'opposition de l'Alliance démocratique (DA). Depuis que ce dernier s'est prononcé contre la motion déposée par l'EFF pour une réforme de la Constitution afin d'autoriser la redistribution des terres agricoles, ces dirigeants sont devenus les bêtes noires de Malema.

D'ailleurs, en représailles, Julius Malema n'a pas caché sa volonté de faire tomber certains ténors élus à la tête des grandes villes d'Afrique du Sud comme Port Elizabeth ou Johannesburg ou encore Pretoria. Le motif ? « Tous les Blancs qui votent pour DA, qui sont furieux à propos de ce que nous allons réaliser à Port Elizabeth... Vous tous, vous pouvez aller en enfer, vous êtes le cadet de nos soucis. Nous ne nous soucions pas des sentiments des Blancs » a-t-il lancé, sous les applaudissements de la foule.

« Nous ne haïssons pas les Blancs, nous aimons simplement les Noirs », a ajouté le trublion, connu pour ses diatribes enflammées, qui suscitent régulièrement la polémique.

Se rapprocher de l'ANC pour obtenir la redistribution des terres ?

Une stratégie qui suppose un rapprochement avec le parti historique du Congrès national africain, l'ANC. En tout cas, depuis les débuts du nouveau président Cyril Ramaphosa, Malema veut en faire un allié sur les questions stratégiques, telles que celle de la réforme foncière. Le président Cyril Ramaphosa a annoncé dans son premier discours sur l'état de la nation, le 16 février, que le gouvernement accélérerait son programme de redistribution des terres. Une motion pour modifier l'article 25 de la Constitution qui a été adoptée à la majorité à l'Assemblée nationale le 27 février dernier. « Ramaphosa doit faire ce qu'il convient de faire.

Cela nous est égal qu'il soit un milliardaire, nous voulons qu'il fasse ce qu'il faut faire », justifie Ramaphosa, qui veut rapidement éteindre les voix discordantes qui l'accuseraient de racisme. Malema avance ses arguments : « Nous n'allons pas perturber l'agriculture, nous allons hériter de l'agriculture et continuer à cultiver, nous voulons des collèges agricoles ouverts, parce que la terre va venir et qu'elle aura besoin d'agriculteurs éduqués », a-t-il dit. « Nous ne parlons pas seulement de donner la terre aux gens – nous parlons de guérir le passé douloureux, la restauration de la terre guérira la douleur des Noirs. » Faisant allusion à une lettre envoyée mardi par la députée du parti britannique populiste UKIP Janice Atkinson au ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson appelant le gouvernement à se saisir de ce sujet de la redistribution des terres agricoles en Afrique du Sud.

Un trublion devenu fin stratège

Avec son visage poupin, Malema est surveillé de près sur ces questions depuis qu'il a entonné un chant contre l'apartheid appelant à « tuer les Boers », les fermiers blancs descendants des premiers colons européens. La presse sud-africaine, qui l'accuse d'avoir utilisé son influence politique pour obtenir des marchés publics, lui consacre régulièrement ses unes.

Né en mars 1981 dans une famille pauvre à la périphérie de Pietersburg (aujourd'hui Polokwane), dans le nord du pays, Julius Malema avait 8 ans quand Nelson Mandela est sorti de prison. Il s'est très vite rendu indispensable dans les structures locales de l'ANC, avant d'en grimper les échelons. Il critique souvent les habitants de Sandton, quartier huppé de Johannesburg, mais y habite. Et explique qu'il faut vivre dans le capitalisme pour mieux le combattre.


Depuis 2008, il s'est imposé comme une force difficilement contournable, se posant comme la voix des laissés-pour-compte de l'Afrique du Sud post-apartheid, ces millions de Noirs sans travail qui attendent une redistribution des richesses du pays. En 2011, le tonitruant Julius Malema a comparu devant le conseil de discipline du parti, où, à force de provocations et de discours contraires à la ligne du parti, il a acquis une stature « d'opposant de l'intérieur » à l'ANC, la formation qui dirige l'Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid en 1994.

Reconnu coupable d'incitation à la haine, il fonde en 2013 le parti des Combattants pour la liberté économique. En effet, il déplore avant tout la lenteur de l'évolution de la société sud-africaine en plus de vingt ans de pouvoir de l'ANC, il s'en prend régulièrement aux Blancs – 9 % de la population sud-africaine – qui n'ont pas abandonné leurs privilèges. Il leur a promis une « guerre économique » qui, a-t-il assuré, fera des victimes.

En trois ans, EFF est devenu le troisième parti pour ce qui concerne le nombre de députés à l'Assemblée nationale.


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