Elections législatives à Cuba : vers la fin de l'ère Castro

Ce dimanche 11 mars seront désignés les 605 membres de l'Assemblée nationale cubaine, lors d'un processus électoral sans surprise où il y a autant de candidats que de sièges. A un détail près : parmi les élus se trouve celui qui doit succéder au président Raul Castro le mois prochain.

Sur la forme, rien n'a changé : les 8 millions de Cubains vont élire, dans un processus très encadré par le parti communiste au pouvoir, les délégués des assemblées provinciales ainsi que les députés de l'Assemblée nationale.

Pour être éligible, pas besoin d'être membre du PCC. Mais le parti a passé tous les candidats au crible. Aucun opposant au gouvernement n'a été admis. Un système verrouillé donc qui est basé sur « le mérite et la volonté de l'engagement du peuple », selon les mots du président Raul Castro.

Et pourtant, cette élection est un tournant. Car elle marque le début de la fin de l'ère Castro. Les 605 députés élus dimanche devront désigner les 31 membres du Conseil d'Etat. Ce dernier choisira ensuite parmi ses membres le nouveau président cubain. Et pour la première fois, il ne s'appellera pas Castro.

D'après les observateurs ce sera le premier vice-président Miguel Diaz-Canel qui accèdera au pouvoir en avril prochain – le premier président civil et qui n'a pas participé à la révolution de 1959. Canel est un pur produit du Parti communiste. « L'important c'est la continuité », a-t-il déclaré en novembre dernier, avant d'ajouter : « Il y aura toujours un président pour défendre la révolution. »