Culture
“Ces sauvages se classent parmi les moins intelligents de tous les êtres humains”. Cette légende d’une photo d’aborigènes australiens, parue dans National Geographic en 1916, est l’une des raisons du mea culpa de la part du célèbre magazine.
Dans un article publié lundi 12 mars, National Geographic reconnaît le traitement raciste de certains sujets. “Pendant des décennies, nos reportages étaient racistes. Pour nous en détacher, il nous faut le reconnaître”, écrit la rédactrice en chef monde, Susan Goldberg. “Il m’est douloureux de partager cet affreux état de fait qui fait pourtant partie de l’histoire du magazine”, ajoute-t-elle.
Le magazine “ignorait complètement les personnes de couleur qui vivaient aux Etats-Unis”
Pour cet “examen de conscience”, le magazine américain a collaboré avec l’historien John Edwin Mason, pour fouiller les 130 ans d’archives de National Geographic, créé en 1888. Le constat de l’historien, rapporté par Susan Goldberg, est sans appel.
“Jusque dans les années 1970, National Geographic ignorait complètement les personnes de couleur qui vivaient aux Etats-Unis, ne leur reconnaissant que rarement un statut, le plus souvent celui d’ouvriers ou de domestiques. Parallèlement à cela, le magazine dépeignait avec force reportages les ‘natifs’ d’autres pays comme des personnages exotiques, souvent dénudés, chasseurs-cueilleurs, sorte de ‘sauvages anoblis”, écrit la rédactrice en chef monde.
“Ces sauvages se classent parmi les moins intelligents de tous les êtres humains”
Parmi les exemples les plus marquants, celui d’un reportage écrit en 1916 en Australie. “Sous plusieurs photos d’Aborigènes, on peut lire cette légende : ‘Deux Noirs sud-Australiens : ces sauvages se classent parmi les moins intelligents de tous les êtres humains'”.
L’historien qui a collaboré à l’introspection du magazine précise : “National Geographic est né au moment où la colonisation était à son apogée, et où le monde était divisé entre colons et colonisés. Une ligne de couleur les séparait, et National Geographic était le reflet de cette vision du monde”, écrit John Edwin Mason.
Si National Geographic a aujourd’hui un tout autre traitement de ses reportages, Susan Goldberg conclut son éditorial par un message à ses successeurs : “Je souhaite que les prochains rédacteurs en chef de National Geographic puissent être fiers de l’histoire de ce magazine – pas seulement pour les reportages que nous aurons décidé de publier mais aussi pour la diversité de journalistes, rédacteurs et photographes qui les portent”.
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Une pratique qui aurait duré jusqu’aux années 1970, reconnaît le magazine dans un article publié lundi.