Monde
La Russie ne manque de rien pour devenir une nation florissante. Malheureusement pour elle, la stratégie de son président conduit à postposer ses chances de rattraper son retard économique pour au moins les cinquante prochaines années.
Quel affligeant spectacle que cette agression russe sur l’Ukraine, comment une nation qui a tout pour être un phare du monde, peut creuser sa propre misère, entraînant tant de peuples dans la pauvreté et la violence.
Comment est-ce possible qu’aujourd’hui, en 2022, le plus grand pays du monde (presque deux fois la taille des États-Unis ou de la Chine), un pays qui dispose parmi les plus grandes réserves mondiales de pétrole, de gaz et de minerai de fer, un pays où s’étendent 186 millions d’hectares de terres agricoles (173 millions d’hectares pour l’Union Européenne avec la Grande Bretagne), un pays qui détient 20 % des réserves forestières du monde, un pays d’une immense tradition et culture, comptant des scientifiques et artistes de premier plan, un pays d’une beauté considérable pouvant devenir une des premières destinations touristiques, un pays qui se classe à la 9e place en termes de population avec 145,8 millions d’habitants, comment est-ce possible que ce pays soit aussi en retard sur tous les paramètres économiques et sociaux ?
L’économie de la Russie est totalement en dessous de ses potentialités, se classant 11e sur le plan mondial, son PIB n’est que trois fois plus grand que celui de la Belgique, il est 2,5 fois plus petit que celui de l’Allemagne, et douze fois plus petit que celui des États-Unis.
Quant au PIB par habitant, la Russie se classe bien bas, au-delà des cinquantièmes.
Sortir de la paranoïa
La Russie ne manque pourtant de rien, mais absolument de rien, pour devenir une nation florissante, pour donner à sa population un niveau de vie parmi les plus hauts standards, pour que se développent des entreprises technologiques de premier plan, pour que les soins de santé soient accessibles largement, pour que la culture et les arts rayonnent dans le monde.
La seule chose dont elle a besoin, c’est de sortir de l’idée que les conquêtes territoriales seraient source de richesse, de s’extirper de la paranoïa de ses dirigeants, celle qui consiste à croire que les nations qui l’entourent lui voudraient du mal, que son propre peuple ne serait pas capable d’accéder à la démocratie, à la liberté d’expression, d’entreprendre, et de créer.
Pour ne parler que des nations européennes, soit les voisins, qui, mais qui pourrait nourrir un projet de conquête vers la Russie ? Il n’y a pas un gouvernement, pas un parti politique, chez qui existerait ou pourrait exister le moindre projet agressif à l’égard de la Russie, cela n’existe tout simplement pas.
Les citoyens européens sont sur une autre planète, ils s’activent sur la décarbonisation de la terre, sur la nouvelle économie numérique, sur l’évolution des sciences, sur les innovations technologiques, sur les nouvelles formes d’économie de proximité, sur les conditions à remplir pour assurer les grands équilibres sociaux dans cette économie en transformation, sur la santé et l’alimentation durable, sur leur place dans la globalisation.
L’Union Européenne et la Grande Bretagne représentent un territoire quatre fois plus petit que la Russie, sans pétrole, ni gaz, ni matières premières critiques, mais son PIB est 11 à 12 fois plus important alors que sa population est 3 fois plus grande, et son PIB par habitant est 50 % supérieur.
L’affaiblissement de son pays
Au XXIe siècle, la prospérité n’est pas une question d’armée ni de conquêtes, c’est une question d’optimisation du potentiel humain, de sciences et de technologies, de créativité et de capacité d’entreprendre, de qualité de l’enseignement, de contexte juridique et politique stable et démocratique, d’efficience de l’économie de marché, du dialogue sociale et des financements des ménages, des entreprises, ainsi que des institutions publiques, de nouveaux modes d’organisation et de gestion des ressources humaines, d’excellence opérationnelle à tous les niveaux, d’intégration équilibrée dans la globalisation des échanges économiques.
Quand le Président Poutine agresse l’Ukraine, il ruine la capacité de son pays à s’intégrer dans les échanges économiques et technologiques, quand le Président Poutine cherche à déstabiliser l’Europe via notamment ses cyber attaques, il affaiblit son propre pays, car une Europe prospère, c’est une formidable opportunité d’exportations et d’échanges en général pour un voisin comme une Russie qui serait compétitive.
La stratégie du Président Poutine conduit à postposer toute chance de la Russie de rattraper son retard économique pour au moins les cinquante prochaines années.
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