Société
A Kinshasa, certaines femmes se mettent à inventer des viols qu’elles imputent à l’imprudent qui tombe dans leurs filets. Elles font chanter l’homme pour obtenir de lui une somme d’argent en échange de leur silence, en guise de dommages et intérêts.
En 2010, la RDC occupait le rang de capitale mondiale des violences sexuelles faites à la femme. Aujourd’hui, force est de constater que plusieurs cas de ces viols présumés ont été montés de toutes pièces par certaines femmes malveillantes pour se faire de l’argent.
La technique de ces femmes est simple : se laisser approcher ou s’approche soi-même de l’homme, lui réclamer une somme d’argent en prétendant avoir eu des rapports sexuels avec lui. Pris de peur, l’homme débourse sans hésiter la somme d’argent exigée. D’autres femmes encore n’hésitent pas à traduire l’homme en justice en se présentant soudainement comme mineures afin d’obtenir des dommages et intérêts.
Les victimes s’expriment
Fraîchement revenu d’Europe, un prêtre catholique est tombé dans le piège. Il raconte sa mésaventure : « Elles étaient à deux, aux allures d’étudiantes aux abords de la chaussée. Il venait de pleuvoir, et je les ai transportées dans ma voiture. Nous avons parcouru un bon bout de trajet vers le rond-point Victoire, lorsque soudainement, l’une d’elle se met à me dire : ‘’donne-nous de l’argent’’. Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire. J’ai demandé alors pourquoi ? L’autre me répond : ‘’parce que tu as couché avec nous’’. C’est à ce moment-là que j’ai compris que j’étais piégé. Elles insistaient et criaient très fort. Finalement, elles m’ont obligé à arrêter la voiture. L’une d’elle s’est mise à courir pour aller chercher des policiers. L’autre s’est agrippée au col de ma chemise. Au commissariat, j’ai dû payer 20 dollars sans compter ce que m’ont soutiré ces policiers. »
Comme ce prêtre, Héritier, un jeune habitant de la commune de Limete s’est fait soustraire 10$ par une autre fille à qui il était pourtant venu en aide. « Agée entre 15 ans et 16 ans, apparemment inoffensive, la fille s’approche de moi pour me demander un peu d’argent. Par pitié, je lui offre un billet de 1000 FC. Quelques minutes après, elle se met à me suivre. Je me retourne, elle me dit « ekoki te » (ce n’est pas suffisant), je ne comprenais pas. Elle déclare ensuite que nous sommes sortis ensemble, et que je dois lui donner plus d’argent. Elle menaçait de crier « au secours ». J’ai eu peur car les gens nous regardaient. Je ne savais que faire d’autre si ce n’est de lui donner tout ce que j’avais ».
Si ces hommes ont réussi à se débarrasser à temps de ces femmes malveillantes, ce n’est pas le cas pour d’autres. Certaines femmes, vont directement devant les tribunaux, pour faire valoir leur minorité d’âge, et mettre ainsi en accusation l’homme sous prétexte d’avoir couché avec lui. Beaucoup de célébrités ont été confrontées à de pareilles affaires. C’est le cas de l’artiste Saï-Saï accusé à tort d’avoir abusé d’une « prétendue mineure ».
La vigilance exigée
Puisque nul ne sait vraiment à temps quand est ce que cette escroquerie peut lui arriver, il est important que des hommes vivant à Kinshasa, ou de passage soient plus prudents et vigilants.
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