Politique
Dès le moment où la CENI a donné le go de la campagne électorale, le calendrier élimine tous les jours une date qu’elle concède au passé. Sans relâche, il y a déjà près de deux semaines depuis que l’horloge des élections a commencé son tour. Il reste à présent moins de 23 jours avant d’atteindre le deadline des scrutins tant attendus.
Pourtant, l’opposition congolaise semble ne pas prendre en compte les enjeux de l’heure. A une autre époque de la vie politique congolaise, ce moment était parmi les grands dans l’histoire. A l’exemple de 2006 lors de l’affrontement Bemba-Kabila, le lancement de la campagne électorale se présentait comme le grand jour, celui où toutes les machines sont mises en marche. Contre toute attente, le décor des élections du 23 décembre 2018 se pointent autrement pour l’opposition. visiblement, le schéma est biaisé.
Pendant que le tableau des suffrages s’annonce complexe, les grands défenseurs du peuple, ceux qui s’apprêtent à renverser le régime Kabila et à vaincre Ramazani Shadary, s’émiettent. Ils ne cessent de perdre leur temps à dépiécer un pouvoir qu’ils n’ont même pas encore acquis.
Foi ou absurdité ?
Il semble que les 7 leaders de l’opposition ont été investis, miraculeusement, dans le seul but de massacrer la Constitution. Eux qui tenaient tant au respect inconditionnel de la loi des lois se retrouvent aujourd’hui au centre des débats susceptibles de violer l’objet de leur lutte fatidique. Une fois sortie du fief Congolais, la troupe de Katumbi, Tshisekedi, Fayulu et consorts exercent une intervention chirurgicale à la Loi fondamentale d’une nation.
Sans avoir eu le temps de faire une bonne anamnèse, ces prétendants au trône se séparent en queue de poisson pour se scinder en deux camps majeurs, FATSHIVIT et LAMUKA. Sans compter plusieurs autres actuellement résidents en dehors des frontières nationales.
Ayant programmé l’opération ensemble, après la dislocation, chaque partie s’est investie à crevasser la question des élections à sa manière, au point d’y apporter des résolutions personnelles. Est-ce toujours dans l’intérêt du peuple ? Les uns parlent d’une transition de deux ans, sans le régime en place pour mettre en œuvre un processus électoral le plus inclusif possible et transparent, les autres acceptent ces élections telle qu’elles se présentent et avec les mêmes prérogatives, mais s’arrangent pour se faire des promesses qui attribuent les fonctions du Chef d’Etat attribuées par la constitution aux tiers, comme si une fois à la tête du pays ils réviseraient la Constitution. Dans tous les cas, il est clair que la machination s’articule autour de cela.
Face à cette réalité, certains observateurs proposent aux opposants de s’accorder autour d’une candidature commune. Ce qui impliquerait, ipso facto, un consensus. Ceux qui parlent très souvent le langage des sourds, seraient-ils en mesure d’accorder leurs violons ? C’est comme si, depuis un certain temps, le vieux démon d’autrefois, la division, aurait refait surface avec beaucoup plus de vigueur dans le chef des opposants.
Toutefois, si cela est possible, ils seraient tout de même buttés à un grand problème difficile à maîtriser d’un coup. De combien de temps disposeraient-ils pour concevoir le programme commun, ou mobiliser leurs militants en faveur du candidat choisi ?
Pendant ce temps, Emmanuel Ramazani bat sérieusement campagne, en province comme dans la capitale. Il a dépassé le discours incertain et timide. Il y a longtemps qu’il est passé à l’action. Il veut gagner le pouvoir et s’y met pour y arriver. Les deux parties sont dorénavant considérées comme la scène de la cigale et la fourmi, il ne suffit pas d’être analyste politique pour détecter la cigale et identifier la fourmi, les faits sont perceptibles. Entretemps, le 23 décembre est à quelques pas de chacun. Mieux vaut tard que jamais, l’heure a sonné pour que l’opposition s’accorde, pour former un bloc solide en vue d’arracher les clés du palais de la nation. Deux valent mieux qu’un. Dans les cas contraire, les résultats des urnes vont trancher.
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