Femme
Annie Matundu Mbambi indique que l'égalité entre les femmes et les hommes est un principe de droit international et national qui veut que les êtres humains soient traités de la même manière, avec la même dignité, qu'ils disposent de mêmes droits et soient soumis aux mêmes devoirs, selon la Charte des Nations-Unies, adoptée en 1945. "En choisissant d'axer la commémoration du 8 mars 2019 sur ce thème, "Penser équitablement, Bâtir intelligemment, Innover pour le Changement", c'est normalement reconnaitre la valeur morale de la personne humaine et la responsabilité des communautés dans la lutte contre l'exclusion sociale des femmes", soutient la championne en 1325.
La présidente nationale de WILPF/RDC commence par s'interroger comment ''Penser équitablement" ''quand les femmes congolaises continuent à être marginalisées et sont quasi minoritaires ou absentes dans les instances de prise de décision ? Comment penser équitablement quand le projet de Décret sur la mise en œuvre de la Loi sur la Parité n'arrive pas à obtenir gain de cause, s'interroge cette dame qui estime que cet état de choses explique la faible attention portée sur les questions du genre et de la parité ainsi aux revendications des femmes congolaises, révèle-t-elle.
Répondant à ces préoccupations, elle estime que pour penser équitablement, le gouvernement doit tenir compte de l'équilibre homme-femme dans la composition du nouveau gouvernement afin d'élaborer des politiques cohérentes et solidaires en faveur de l'égalité entre hommes et femmes. "Nous suggérons que la RDC, dans sa composition ministérielle, élève le Ministère du Genre, Famille et Enfant au poste du vice-premier ministère. Ça sera penser équitablement".
Par ailleurs, cette activiste des droits des femmes s'interroge sur comment "Bâtir intelligemment" lorsque la requête aux fins d'inconstitutionnalité des dispositions de l'article 5 de la Loi N°15/013 du 1er Août 2015 portant Modalités d'Application des Droits de la femme et de la parité reste requête morte à la Cour constitutionnelle de la RDC. Selon elle, les statistiques actuelles de la nouvelle Assemblée nationale révèlent que seulement 10 % des femmes parlementaires font parties de cette chambre législative.
Cela exige, martèle-t-elle, un cadre réglementaire bien défini afin de garantir, promouvoir et sécuriser les droits des femmes et la parité à tous les échelons du niveau national, provincial et local. "Nous demandons au gouvernement de prendre des engagements nationaux qui comble l'écart entre les sexes en matière d'égalité, de lois, de politiques aux plans nationaux et des investissements adéquats".
Ensuite, Annie Matundu n'a pas manqué de s'interroger sur le troisième volet du thème international : Comment "Innover pour le changement" quand les violations des droits des femmes continuent de se produire dans toutes nos provinces ? Que dire de la demande de la gratuité de certificat médical pour les femmes violées qui reste sans audience ?
"Nos traditions pèsent encore de tout leur poids et les mentalités peinent un peu à changer", reconnait-elle, avant d'ajouter que c'est aussi l'occasion pour les femmes congolaises d'influencer positivement l'humanisation et la démocratisation de la société en découvrant les innovations.
VIVRE QUOTIDIENNEMENT LE 8 MARS
Elle est d'avis que les femmes et les filles congolaises ont besoin d'atteindre les Objectifs du développement durables (ODD). Ce, en passant par les approches innovantes pour essayer de rompre les inégalités pesantes sur les femmes et jeunes filles de sorte qu'aucune femme ou fille ne soit laissée de côté.
A ce sujet, elle plaide pour le renforcement de leur Cadre permanent de concertation pour la femme congolaise (CAFCO) qui doit servir le toit des associations de femmes sans qu'elles ne perdent leur autonomie. Réunies, elles pourraient ainsi être plus fortes pour mener une diplomatie de plaidoyer pour les droits des femmes volontariste, offensive et militante, soutient-elle.
"Notre action doit être immédiate, efficace et de grande envergure pour permettre au nouveau gouvernement de prendre toute une série de mesures et notamment de défaire les stéréotypes sexistes qui empêchent les femmes et les filles d'exercer pleinement leurs droits", laisse-t-elle entendre. Elle invite les organisations des femmes à penser aux activités ayant trait à la thématique pendant ce mois, tout en sachant que "nous devons considérer que le 8 mars, c'est chaque jour".
Ainsi, elle recommande à toutes les femmes de faire de la thématique de cette année, une croisade contre les inégalités en se basant sur les nouvelles initiatives visant à renforcer les activités des femmes avec les technologies de l'information et de la communication. Ce combat ne doit pas être celui d'une seule journée et appelle à se mobiliser au quotidien ensemble avec les hommes pour faire progresser les droits des femmes, note-elle.
Le Programme à l'horizon 2030 est l'occasion d'unir nos efforts. Unissons nos forces pour instaurer une véritable égalité entre hommes et femmes et permettre aux femmes d'accéder à l'autonomie dans le monde du travail. "Nous sommes sûrs que la place des femmes congolaises en RDC est un authentique marqueur de développement", conclut la présidente nationale de WILPF/RDC.
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