Société
Le parquet général près la cour d’appel de Kinshasa-Matete a organisé vendredi 10 avril 2 la confrontation entre Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Président de la République, et les entreprises mises en cause dans le dossier relatif à l'exécution du programme d'urgence de 100 jours du Chef de l’Etat. Cette confrontation se passe en chambre de conseil à la prison centrale de Makala.
Parmi les personnalités mises en cause, il y a aussi des hommes d’affaires parmi les plus connus du pays comme David Blattner, patron de Safricas. Avec son frère, ils ont des intérêts dans plusieurs secteurs de l’économie depuis l’ère Mobutu et sont restés incontournables à l’époque de Joseph Kabila. Le Libanais Jammal Samih a lui surtout prospéré sous le régime de l’ancien président et devait recevoir pour 114 millions de dollars dans le cadre du « programme des 100 jours » pour des maisons préfabriquées. Cela avait été pointé depuis des mois par la société civile.
Le directeur général de la Rawbank, Thierry Taeymans, a lui aussi été mis en cause pour avoir autorisé certaines transactions douteuses. Il a été limogé depuis. Cette banque était déjà pointée du doigt sous l’ancien régime par les activistes anticorruption. Elle appartient à la famille Rawji, l’une des plus grosses et anciennes fortunes au Congo.
Les auditions se poursuivent, d’autres invitations ou convocations ont été envoyés à des ministres, anciens ministres et hauts responsables. De sources judiciaires, le procureur serait aussi dans l’attente de documents. En tant que principal ordonnateur des dépenses sur ce programme d’urgence pendant les premiers mois du président Tshisekedi, Vital Kamerhe a en effet effectué de nombreuses signatures.
Vital Kamerhe a passé sa deuxième nuit à la prison centrale de Makala. Le directeur de cabinet du Président de la République a été placé sous mandat d’arrêt provisoire depuis le mercredi par le parquet général près la cour d’appel de Kinshasa-Matete, dans le cadre des enquêtes sur l'exécution de ce programme d'urgence.
Des points de vue divergent au sujet de la procédure suivie par cette instance judiciaire. Certains estiment que le directeur de cabinet du chef de l’Etat est un administratif et ne bénéficie pas de privilèges par rapport aux autres justifiables. D’autres se posent des questions sur l’incidence politique de cette affaire. Ces derniers estiment que le directeur du Président de la République a rang du ministre d’Etat et ne devrait pas être transféré directement à Makala, parce que sa fuite n’est pas à craindre.
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Hormis Kamerhe (Haut G.), David Blattner (Bas G.), patron de Safricas; Jammal Samih, le patron de Samibo Congo (Haut Dr.); et Herman Mutima (Bas Dr.), DG de l'OR, sont aussi interpellés dans ce dossier judiciaire du programme des 100 jours.