Covid-19: La prise en charge des personnes contaminées et internées dans différents centres reste un grand mystère

La flambée de la deuxième vague de Coronavirus a poussé les autorités congolaises à durcir les mesures barrières allant jusqu’à imposer un couvre-feu de 21h à 5 h du matin. A défaut d’un réconfinement d’une partie de la ville de Kinshasa, épicentre de cette pandémie, la RDC a donc opté pour des mesures moins drastiques.

Il y a cependant une série d’interrogations autour de la gestion de cette pandémie. Sur ce point précis, il y a un flou artistique, un rideau de fer infranchissable.

A la date du 26 décembre 2020, la situation épidémiologique renseignait que, « depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020, le cumul des cas est de 16.839, dont 16.838 cas confirmés et 1 cas probable. Au total, il y a eu 579 décès (578 cas confirmés et 1 cas probable) et 14.484 personnes guéries. 76 nouveaux cas confirmés, dont 66 à Kinshasa, 4 dans le Haut-Katanga, 4 au Sud-Kivu et 2 au Kwilu ; 434 échantillons testés ; 6 nouveaux décès des cas confirmés dans les CTCo, dont 4 à Kinshasa et 2 au Nord-Kivu ; 502 nouvelles personnes sorties guéries dans les CTCo et parmi les personnes suivies à domicile, dont 445 à Kinshasa, 38 au Kongo Central, 7 au Sud-Kivu, 6 à la Tshopo, 5 au Nord-Kivu et 1 en Ituri ».

Tout compte fait, le nombre de personnes guéries de Coronavirus a dépassé la barre de quatorze mille (14.000) en République démocratique du Congo.

Dans la gestion de Covid-19, on ne sait pas réellement ce qui se passe. La prise en charge des personnes contaminées et internées dans différents centres reste un grand mystère. Tout comme, le Comité de la riposte ne sait pas dire exactement le protocole médical qu’il applique. Il se limite juste à nous dire le nombre de personnes guéries sans savoir le protocole auquel ils ont été soumis. Pourquoi ce mystère ? Qu’est-ce qu’on nous cachait.

Par rapport au bulletin quotidien du Comité de la riposte, nous devons les amener à publier les éléments sur la prise en charge des malades.

Ces derniers jours, la RDC a un stock de 2.000 cas actifs malades. On est en droit de se poser des questions : Quelle est la répartition géographique de ces malades ? Combien sont pris en charge dans les CTCo ? Quelle est la répartition de ces cas pris en charge par hôpital ou CTCo ? Combien sont suivis à domicile? Quel est le protocole de traitement en vigueur ? Pourquoi le Comité de la riposte fait de la rétention des éléments d’information liés à la pandémie ?

Ailleurs, la population appuie le travail des dirigeants politiques et sanitaires en raison de la transparence qui entoure toutes les opérations de la riposte. En RDC, c’est tout le contraire. La gestion de la pandémie est sectorisée. Seul groupe restreint des privilégiés qui se recrutent dans l’entourage du ministre de la Santé ont droit à l’information. Quant au peuple, il doit se débrouiller en se protégeant à sa manière.

Il est temps qu’on nous dise sur ce qui se trame derrière le Covid business.