Société
L’Association congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) tire à boulets rouges sur le Directeur Général de l’Institut National de Recherche Bio-médicale (INRB), Dr Jean-Jacques Muyembe.
Dans un communiqué rendu public ce mardi 26 janvier 2021, ACAJ reproche à l’INRB une gestion opaque des recettes issues des tests covid-19.
À l’issue des enquêtes menées par cette structure de défense des droits de l’homme, elle fait remarquer de nombreuses contradictions dans la gestion de ces fonds.
ACAJ note que dans une récente sortie médiatique, le Dr Jean-Jacques Muyembe, Secrétaire technique du Comité multisectoriel de riposte à la Covid-19 en République Démocratique du Congo, justifiait le coût exorbitant des tests covid-19 pratiqués en République Démocratique du Congo, en affirmant qu’une partie des ressources était destinée à l’acquisition d’intrants nécessaires dont les réactifs, et qu’une autre était affectée à la rémunération, sous forme de prime, à toutes les parties prenantes intervenant dans la lutte contre la Covid-19.
Cependant, après ses investigations, ACAJ révèle non seulement une gestion non transparente des fonds issus des PCR réalisés, mais également une application ondoyante des prescriptions quant à la durée de validité des tests PCR.
« ACAJ en voudrait pour preuve le fait que, dans le cadre du suivi sanitaire des milliers de passagers utilisateurs des voies aériennes, les fonctionnaires du Ministère de la Santé et autres commis notamment aux aéroports de Lubumbashi et Kinshasa ont rapporté ne pas perçevoir de prime telle que vantée par le Dr Muyembe en dehors de leurs modiques salaires », peut-on lire dans le communiqué.
Aussi, ACAJ relève le non respect de la durée de validité des tests Covid-19 qui passe de 14 à 7 jours sans autre forme de procédure.
Pour l’ONG, le ministre national de la Santé a imposé, verbalement et en violation de l’article 93 alinéa 2 de la Constitution, un test PCR à tous les voyageurs en provenance de l’étranger contre le paiement de 45 dollars américains.
Par ailleurs, ACAJ fait remarquer que tous les Etats qui ont imposé, à titre exceptionnel un test PCR à l’arrivée, le font gratuitement, en l’occurrence la Belgique, la France, les Emirats Arabes Unis ou encore la Grande Bretagne.
Pour ce faire, ACAJ denonce cette forme de tracasserie admnistrative inaceptable dans un Etat de droit.
C’est pourquoi l’Association pour l’accès à la justice recommande au ministre de la Santé, Eteni Longondo, deux actions prioritaires :
1. Diligenter une enquête urgente et le cas échéant sanctionner de manière exemplaire les auteurs et complices d’une quelconque magouille ;
2. Mettre fin au caractère payant du test PCR à l’arrivée pour tout voyageur présentant un certificat de test valide lui délivré par le pays de départ.
ACAJ demande également à l’Inspection Générale des Finances (IGF) d’initier une enquête aux fins de clarifier les conditions de perception et d’affectation des ressources issues des tests PCR, sur lesquelles pèsent des graves soupçons de mauvaise gestion et de détournement, et ensuite communiquer ses conclusions à la justice pour d’éventuelles poursuites.
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