Monde
A travers le pays, où se déroulaient 53 rassemblements, les manifestants se sont mobilisés «contre la dictature» et «contre le pass sanitaire». Des tensions ont éclaté à Paris et Lyon.
Alors que la France célébrait mercredi sa fête nationale du 14 juillet, plus de 19 000 personnes ont manifesté dans le pays au nom de la «liberté» pour protester contre les annonces du président Emmanuel Macron sur le pass sanitaire, la vaccination et la «dictature». Au total, 53 manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France, selon le ministère de l’Intérieur.
A 18 heures, le ministère recensait un peu plus de 19 000 manifestants, dont 2250 à Paris, 1500 à Toulouse, 1400 à Chambéry, 1400 à Lyon, 1200 à Montpellier, 1200 à Bordeaux, 800 à Annecy, ou encore 800 à Nantes.
Certaines mobilisations ont commencé dans la matinée, au moment où se tenait le défilé militaire sur la célèbre avenue des Champs-Elysées, sous le regard du chef de l'Etat qui présidait ces festivités pour la dernière fois de son quinquennat.
En cause: les déclarations du président lundi soir, qui a annoncé la mise en place d'une obligation de se faire vacciner pour les soignants et d'autres professions , ainsi que l'extension du pass sanitaire à la plupart des lieux publics. Depuis ces annonces, plus de 2 millions de Français ont déjà pris des rendez-vous en ligne.
Des tensions à Paris et Lyon
C'est au nom de la «liberté» que les opposants ont de leur côté fait entendre mercredi leur mécontentement.
A Paris, plusieurs cortèges ont réuni, selon le ministère de l'Intérieur, 2250 personnes au plus fort des manifestations. En fin d’après-midi, sur le boulevard Magenta, quelques incidents se sont produits et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). Le parcours déclaré n’a pas été respecté, a regretté la préfecture de police dans un tweet, déplorant des «jets de projectiles» et des «feux de poubelles».
Yann Fontaine, clerc de notaire de 29 ans, est venu du Berry pour manifester à Paris. Rejetant l’étiquette de «complotiste», il a expliqué à l’AFP que «le pass sanitaire, c’est de la ségrégation». «Macron joue sur les peurs, c’est révoltant. Dans mon entourage, je connais des gens qui vont se faire vacciner juste pour pouvoir emmener leurs enfants au cinéma, pas pour protéger les autres de formes graves du Covid», a-t-il regretté.
A Lyon, où 1400 personnes ont manifesté, des tensions ont éclaté dans le centre-ville. Un groupe d’opposants à la vaccination a aussi forcé le portail de la préfecture de Haute-Savoie à Annecy, sans commettre d’autres dégradations.
Des mesures approuvées par une majorité des Français
A Bordeaux, une mère de famille a expliqué qu’elle recherchait «des médecins résistants» pour «faire de faux vaccins» à ses deux enfants. «Avec les vaccins, on veut nous imposer de conduire des voitures qui n’ont pas fait leur crash-test», a aussi assuré Baptiste, qui s’est présenté comme un «gilet jaune de la première heure».
L’exploitant d’un lieu qui manquerait aux futures obligations de contrôle du pass sanitaire sera passible d’une amende allant jusqu’à 45 000 euros et un an de prison, selon l’avant-projet de loi incorporant les nouvelles dispositions annoncées par Emmanuel Macron, et que s’est procuré l’AFP mercredi.
Selon un sondage Elabe publié mardi, les mesures annoncées lundi par le chef de l’Etat sont approuvées par une majorité de Français. Une large majorité (76%) adhère notamment à l’obligation de la vaccination pour les personnels soignants et d’autres professions.
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