Dossier
Ce 24 janvier 2020 marque, jour pour jour, la première année de l'accession au pouvoir de Félix Tshisekedi en RDC. Le fils de l'opposant historique, feu Etienne Tshisekedi, était investi président à l'issue d'élections très controversées. L'événement a tenu en haleine toute une nation tant il est vrai qu'il est le premier président à avoir accédé à la magistrature suprême à l'issue d'une élection au suffrage universel. Une première transition pacifique un peu particulière parce que le nouveau chef de l'État n'a quasi aucun contrôle sur les assemblées nationale, comme provinciales, dominées par son prédécesseur Joseph Kabila.
Au-delà de son aspect festif - qui a créé une vive polémique et des interrogations dans l'arène politique et auprès de la population quant à l'intérêt de l'organisation d'une fête de commémorations avec un budget exponentiel de $6 millions - et de sa vision pleine d'espoir, incarnée dans son slogan-phare « Le peuple d'abord ! », l'an 1 de Félix Tshisekedi offre un bilan mitigé, notamment sur le plan social et économique.
En une année d'exercice de pouvoir, les Congolais ont un jugement complexe sur l’action du Chef de l’État. Il y en a qui parlent d’un bilan mi-figue mi-raisin de la première année. Si tous s’accordent sur la gratuité de l’enseignement primaire comme succès, d’autres par contre s’apitoient sur le nombre « record » de ses voyages.
Si en une année de règne de Félix Tshisekedi, les libertés publiques et libérations de prisonniers politiques ont eu lieu et que les relations bilatérales et multilatérales se sont notablement améliorées. Du coup, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale se montrent très réceptifs et acceptent de reprendre la coopération sans condition; plusieurs investisseurs européens, américains, africains et asiatiques ont pris contact avec le pays de Laurent-Désiré Kabila; et la guerre dans l’Est a baissé d’intensité.
Toutefois, Tshisekedi semble loin de répondre aux attentes de tout un peuple qui a fondé son espoir en lui. Très peu de changement dans les services de sécurité, les institutions tardent à se mettre en place. L'alternance tant revendiquée n'est pas suivie d'effets palpables. C'est un changement de façade. Sur le fond, rien n'a changé.
Aussi, le peuple l'appelle-t-il de tous ses vœux à revisiter son accord avec le FCC. Sa survie politique en dépend...
Source: Le Potentiel / Congo Synthèse / RFI
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