Musa - 01.01.2020 - Mais l’analyse des faits révèle qu’il n’y a rien de vrai dans cette narration, et c’est ce que nous allons tenter de clarifier dans la suite de ces lignes, en revenant sur chacun des concepts et acronyme utilisés. À Beni, les « présumés ADF » ne peuvent pas être considérés comme des “rebelles” parce qu’ils ne mènent aucune attaque contre leur pays supposé, l’Ouganda. Ils s’attaquent aux populations congolaises, ce qui est totalement en contradiction avec la philosophie d’une rébellion classique. Ils n’ont évidemment aucune base de repli en Ouganda, un pays contre lequel ils sont supposés être en guerre. Ils ont leurs bases de repli et leurs ravitaillement à l’intérieur du territoire de la RDC et se procurent armes et munitions à partir des stocks des FARDC, l’armée gouvernementale congolaise. Enfin, les « présumés ADF » à Beni n’ont ni porte-parole, ni dirigeants politico-militaires connus. Après chaque attaque, ce sont les autorités congolaises et la MONUSCO qui passent dans les médias pour parler à leur place, et expliquer le mobile de l’action militaire menée, ce qui est inconcevable pour tout mouvement armé. Une rébellion ne laisse pas aux autres le privilège de parler à son nom et prend le soin de démentir les crimes qui lui sont attribués. À Beni, les « présumés ADF » n’ont jamais, ni revendiqué, ni démenti les attaques qui leur sont attribuées.