Elie Du Jardin - 11.10.2017 - Définie dans les couloirs du Conseil de sécurité par la protection des civils et le rétablissement de l’autorité de l’Etat, cette soi-disant stabilisation est, en réalité, synonyme d’enlisement sur le terrain.
Erigée en priorité numéro un des missions de maintien de la paix après Srebrenica (en 1995) et le génocide rwandais (1994), la protection des civils reste un objectif illusoire - faute d’être partagé par les pays fournisseurs de casques bleus. En 2014, le responsable de la Monusco en RDC a dû s’excuser publiquement de la passivité des casques bleus lors du massacre de Mutarule. Au Soudan du Sud, un rapport d’enquête de l’ONU sur les violences de juillet 2016 à Juba a mis en évidence le refus des casques bleus de répondre aux appels à l’aide.