Référence : AN1 109 165
Publiée le 15.05.2021
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Ce qui détruisait l’Administration Publique
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Description
La corruption et les détournements généralisés qui caractérisaient quasiment tous les responsables de l’administration publique étaient à la base de la paupérisation des agents exécutants. Maintenant que la vigilance de l’Inspection Générale de Finance constitue un réel frein contre la corruption et les détournements, les nouveaux gouvernants doivent penser à concrétiser la vision du peuple d’abord. Cette vision doit se caractériser à l’amélioration sensible du pouvoir d’achat des agents des services de l’Etat afin qu’ils donnent les meilleurs d’eux-mêmes.
Sinon, comment comprendre dans l’administration que le respect de la tension barémique ne soit jamais de mise ? il suffit d’observer la discrimination qu’engendre les différentes primes que s’octroient les cadres de l’administration publique au détriment des agents d’exécution ; c’est tout simplement de l’institutionnalisation des détournements. Malheureusement cela a été longtemps la pratique. Un député touche plus qu’un professeur d’université ! Pourquoi ?
Le non-respect de la tension barémique est foulé au pied par le secrétaire général, les directeurs chefs des services en complicité des certains chefs de division au détriment de la masse laborieuse. Nous avons toujours trouvé aberrant les listes de présence dans la fonction publique. Comment voulez-vous payer 40.000FC à un agent et lui demander en même temps d’être présent tous les jours à son poste de travail ? C’est une façon de le mettre dans les conditions inhumaines et à la merci de la tentation de fraude et vols différents.
Les gouvernants doivent répondre aux préoccupations ci-dessus s’ils ont vraiment le souci d’améliorer les conditions de vie des agents de l’Etat. Tout l’argent qui est en train d’être récupéré aux voleurs de la République du régime passé ou actuel, devra faire l’objet d’une bonne répartition à la base dans le respect de la tension barémique. Point n’est besoin de dire qu’il n’y a pas l’argent.
Notre pays a des moyens. L’œil de contrôle qui faisait défaut jadis est aujourd’hui présent avec l’avènement de l’IGF. Mais il doit être renforcé par la mise en place des directions entières de contrôle interne dans tous les ministères, lesquelles dépendront directement du ministre. Ces directions pour ne pas être à la botte des ministres, tous leurs rapports doivent être envoyés en copie, si pas à l’IGF, à la cour des comptes ou à une cellule de la Présidence.
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