Joe Biden a parlé, lors d'une conférence de presse, de « génocide » pour qualifier l’invasion russe en Ukraine. « Inacceptable » pour le Kremlin.
Après avoir dénoncé des « crimes de guerre majeurs » en Ukraine, le président des États-Unis Joe Biden a utilisé mardi 12 avril pour la première fois le terme de « génocide » pour qualifier la situation dans le pays envahi par Moscou. « Le budget de votre famille, votre capacité à faire votre plein d'essence, rien de tout cela ne devrait dépendre du fait qu'un dictateur déclare la guerre et commet un génocide à l'autre bout du monde », a déclaré le président américain lors d'un déplacement dans l'Iowa consacré à la lutte contre l'inflation.
Le Kremlin, de son côté, a jugé mercredi « inacceptable » que le président américain Joe Biden accuse son homologue russe Vladimir Poutine de « génocide » en Ukraine. « Notre désaccord est catégorique et nous considérons que de telles tentatives de déformer la réalité sont inacceptables, d'autant plus qu'elles viennent du président des États-Unis, pays dont les agissements dans l'histoire récente sont bien connus », a commenté Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
La hausse des prix à la consommation a atteint en mars son rythme le plus rapide depuis décembre 1981, à 8,5 % sur un an, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié mardi par le département du Travail.
Les prix de l'essence flambent aussi aux États-Unis
Joe Biden a déploré la flambée inflationniste supplémentaire causée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, assurant que « 70 % de la hausse des prix en mars vient de la hausse des prix de l'essence de (Vladimir) Poutine ». Le département du travail avait précisé dans son communiqué que « l'indice de l'essence a augmenté de 18,3 % en mars (par rapport à février) et représentait plus de la moitié de la hausse générale des prix sur un mois ». « L'invasion de l'Ukraine par Poutine a fait grimper les prix de l'essence et des denrées alimentaires dans le monde entier », a encore déclaré le président démocrate.
L'opposition républicaine, notamment, reproche à Joe Biden d'avoir une politique économique qui alimente l'inflation.
AFP / Le Point / MCP, via mediacongo.net