Provinces
Depuis le début des violences des groupes armés dans la région de Beni, plusieurs personnes ont été psychologiquement affectées suite à des images atroces des victimes qu’ils voient presque chaque jour.
Mais d’autres, palpent ces corps et les préparent avant enterrement, à l’image de ceux qui travaillent à la morgue. Nous nous sommes intéressés à la vie du responsable de la morgue d’Oicha, le carrefour des villages affectés par les violences armées à Beni depuis près d’une décennie.
Chaque jour, Jules Kambale Kombi passe son temps à la morgue de l’hôpital général de référence d’Oicha, l’une des grandes structures sanitaires du territoire de Beni. C’est le carrefour de plusieurs villages et localités, sous l’emprise des violences armées, du point de vue de sa situation géographique.
Ici, sont amenées presque chaque jour, les dépouilles des personnes tuées par les assaillants armés, notamment les Forces démocratiques alliées (ADF). Des corps mutilés, décapités, amputés de certains membres, des femmes enceintes éventrées, et d’autres formes d’atrocités, plongeant bon nombre de personnes dans l’anxiété, la colère voire désespoir, en voyant seulement les images.
Mais, Jules Kambale Kombi, palpe ces corps et leur donne même de la forme avant un enterrement digne par leurs familles. Pendant notre entretien, Jules interrompt la scène pour restituer à quelques familles les dépouilles de leurs.
Avant de nous rejoindre, il se lave les mains pour continuer avec la conversation.
C’est une activité de routine depuis maintenant près de 5 ans, le moment où la région de Beni et environs ont enregistré n’énormes attaques meurtrières.
Agé de 42 ans et père de 5 enfants, Jules subvient aux besoins de sa famille à travers ce travail, avec une modique somme non équivalente à ce qu’il fait, mais ne bénéficie que de quelques avantages liés à son appartenance aux travailleurs de l’Hôpital générale de référence d’Oicha.
Ancien secouriste dans la Croix Rouge, kinésithérapeute et radiologue, Jules Kambale Kombi, est devenu indiffèrent par rapport à son ancienne vie car il s’est déjà habitué aux pratiques susceptibles de causer des cauchemars et perçoit son travail normal.
Depuis le début des violences dans la région de Beni, plusieurs personnes ont été psychologiquement affectées suite à des images atroces des victimes, ce qui pousse les psychologues à plaider pour la mise en place par le gouvernement, d’un programme de détraumatisation de la population, plus particulièrement des personnes directement touchées.
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