Il se dégage une nette impression que le gouverneur Ngobila bâtit son parti ACP sur les cendres du PPRD, son ancien parti, en s’accaparant de ses membres par le moyen de la corruption et des promesses fallacieuses autour de l’emploi.
En effet, d’anciennes personnalités du PPRD font des adhésions massives médiatisées, sachant que le parti politique de Joseph Kabila ne tient qu’à un fil depuis qu’il a embrassé l’opposition avec seulement une cinquantaine de députés nationaux.
Dans cette perspective, l’ACP pourrait dans un avenir proche constituer un parti refuge des anciens dignitaires du régime Kabila, surtout pour des fins électoraux.
Selon les observateurs aguerris, la stratégie consiste à ravir plusieurs sièges lors des prochaines législatives sous les couleurs de l’ACP en se servant juste du nom de Fatshi béton, mais, agissant en réalité pour le compte masqué de Joseph Kabila.
Pour parvenir à cette conquête machiavélique, les ténors de l’ACP sont prêts à toute éventualité, surtout dans la capitale Kinshasa où l’on apprend que le transfuge du PPRD, Papy Epiana, devenu cadre de ACP, s’est arrangé pour faire adhérer de gré ou de force les chefs coutumiers des communes de la N’sele et Maluku au parti de Ngobila.
Si dans l’affirmative une telle démarche aboutissait, l’influence peperdienne va encore planer plus longtemps dans ces deux grandes communes de la capitale congolaise. Car, il n’est un secret pour personne que papy Epiana avait servi fidèlement les intérêts du régime Kabila à Maluku, avant de quitter les affaires pour se consacrer à ses fonctions de député provincial.
Entre-temps, c’est son frère biologique, un autre Epiana qui lui a succédé à la tête de la commune en qualité de bourgmestre pour s’assurer qu’il ne va pas perdre le contrôle effective de cette Maluku.
Pour plusieurs observateurs, faire adhérer les chefs coutumiers dans un parti politique en marge de la mise en place annoncée dans les territoriales n’est pas un fait anodin.
Et, d’après plusieurs sources concordantes, le député provincial papy Epiana se sert de toutes les voies ( pressions, menaces, promesses mensongères…) pour parvenir à son objectif. Une méthode qui a aussi été utilisée sur plusieurs élus à l’Assemblée provinciale pour obtenir leur adhésion au fameux ACP. Il en est de même pour les chefs des rues ou autres responsables publiques qui font l’objet des intimidations « s’ils tiennent à garder leurs postes ». C’est dans cette dynamique que Ngobila va lancer sous peu officiellement son parti au stade des Martyrs.
Liberte Plus / MCP, via mediacongo.net