Provinces
À une année de l’État de siège dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu, l’administrateur militaire précise que le taux d’activisme des groupes armés est évalué à 2 pourcent dans sa juridiction qui aspire désormais au développement qui devra s’accommoder à sa richesse. Mnctvcongo.net l’a rencontré.
Mnctv : Bonjour Monsieur l’administrateur militaire de Walikale !
Colonel Kelokelo : Bonjour Monsieur le journaliste !
Monsieur l’administrateur Militaire, il y a une année que vous avez été nommé comme administrateur du territoire de Walikale, pouvons-nous faire savoir la situation sécuritaire actuelle de votre juridiction ?
Merci, je suis le colonel Séraphin Kelokelo, administrateur du territoire de walikale. Relativement à votre question, la situation sécuritaire dans l’ensemble du territoire est relativement calme sauf imprévu. Nous avons réussi à apaiser la tension qu’il y avait, à demander la reddition des groupes armés et aujourd’hui vous êtes sans cesse en train de suivre malgré la difficulté lié au déficit criant des effectifs des militaires, mais avec la politique que nous avons amené la situation sécuritaire évolue bien sur l’ensemble du territoire. Ce qui nous gêne plus c’est le manque de l’effectif suffisant des éléments de Forces armées de la République démocratique du Congo.
Monsieur l’administrateur militaire, le chef de l’Etat a invité les membres des groupes armés aux assises, quels sont les efforts que vous avez fourni pour que ceux-là des groupes armés de Walikale puissent aussi participer à ces assises ?
Je crois qu’au début vous avez vu, lorsque on a retenu les premiers groupes armés, ils allaient dire que Walikale n’a pas des groupes armés alors qu’en réalité c’est Walikale qui renfermait les deux groupes armés rebelles les plus puissants à l’occurrence de deux NDC-Renové aile Guidon et aile Bwira. Ils n’ont pas été retenus au départ, c’est comme ça que j’avais multiplié des efforts pour que ces groupes armés de Walikale soient représentés à ces assises de Nairobi. Guidon s’est fait représenter par deux de ses conseillers alors que je voulais qu’il soit personnellement là pour qu’il s’exprime mais au moins il a été représenté.
Qu’en est-il des opérations militaires ?
À Walikale il n y a pas assez d’opérations militaires parce que je vous ai dit que Walikale est calme. Il y avait trois groupes armés qui s’affrontaient dans le centre et du côté nord et tous fils de Walikale ; il y a une partie de FPP/AP de Kabido qui s’affronte contre Guidon du côté de Buleusa dans le groupement Usala et Ikobo aussi dans le Kisimba, il y avait des tensions. Vous savez les histoires que nous avons rencontré il y a plus de vingt ans mais nous avons réussi comme à l’heure actuelle plus des querelles plus d’affrontements entre groupes armés .Un problème de temps car nous n’avons pas ce pouvoir de Moïse pour tout changer en un clin d’œil mais avec les efforts consentis par le Chef de l’État exécutés par le gouverneur militaire en nous appuyant malgré que nous avons pas en main la charge des opérations mais rien qu’avec cette collaboration civilo-militaire peaufinée aujourd’hui vous avez le résultat sur terrain que franchement il y a eu une net diminution des affrontements que j’évalue aujourd’hui à deux pourcent sur le cent pourcent rencontré. Mais il se pose un sérieux problème à Walikale : les infrastructures et le développement est ce qui va être notre cheval de bataille si on met à notre disposition l’argent de 145 territoires.
Monsieur l’administrateur, Walikale il y a trop de minerais et les opinions externes disent que c’est à cause de ces minerais qu’il y a toujours ces guerres, sont des guerres d’intérêt, quel est votre observation depuis que vous y êtes ?
En tout cas Walikale c’est une terre bénie, entre richesse et pauvreté à Walikale il y a contraste. Il est plus pauvre que ce qu’il produit comme minerais et son environnement avec sa grande dimension de la forêt. Les minerais oui, il y avait ce problème à l’époque, il y a encore certains tireurs de ficelles à Goma et à Kinshasa qui en profitaient de ces minerais. Nous n’avons qu’une seule entreprise qui est Alpha Mine, le cahier de charges nous l’avions trouvé. J’étais ici avec une autre société qui veut s’installer à Walikale pour l’exploitation minière, ça c’est dans l’actif avec l’état de siège. Il n y a pas cette guerre à l’heure actuelle pour les minerais, elle est plus du côté politique et ces politiciens ne sont pas nombreux d’entre eux de Walikale. Actuellement avec toutes les couches sociales de Walikale nous cheminons vers le développement il me faut seulement un nombre signifiant de militaires à Walikale pour la restauration complète de la sécurité mais également l’installation effective du programme de désarmement démobilisation et réinsertion communautaire et stabilisation pour une bonne prise en charge de ceux qui se sont déjà rendus afin de motiver à ces autres là qui attendent dans la brousse. Nous avons la charge de l’État dans la prise en charge de ces rendus, les efforts ne sont fournis que par le Général Ndima, gouverneur de province qui nous accompagne toujours. C’est ça l’urgence qui doit s’imposer à Walikale pour permettre à Walikale de ne penser qu’à son développement.
Monsieur l’administrateur du territoire de Walikale, nous vous remercions !
Monsieur le journaliste, c’est à moi de vous remercier.
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Colonel Séraphin Kelokelo, administrateur militaire du territoire de Walikale au Nord-Kivu