Monde
La police locale a annoncé que le suspect est mort lors de cette attaque qui s’est produite dans une école élémentaire d’Uvalde, entre San Antonio et la frontière mexicaine. Joe Biden a dénoncé l’industrie des armes et appelé à agir.
Au moins vingt et une personnes sont mortes, dont dix-neuf enfants et deux employés de l’école, dans la tuerie qui a endeuillé une école du Texas, mardi 24 mai, a annoncé le sergent Erick Estrada du département de la sécurité publique de cet Etat du sud des Etats-Unis.
Le tireur « a tué, d’une façon atroce et insensée, quatorze élèves et il a tué un enseignant », avait d’abord déclaré, lors d’un premier bilan, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, précisant que le suspect, âgé de 18 ans et résident local, était également mort.
« Le tireur est mort, et il semble que ce soit les officiers intervenus qui l’ont tué », a-t-il dit. Il aurait d’abord visé sa grand-mère, dont l’état de santé reste à préciser, avant de se rendre à l’école et « d’abandonner sa voiture » pour entrer dans le bâtiment avec « une arme de poing » et peut-être « un fusil », selon le gouverneur. Les mobiles de cette attaque sont pour l’instant inconnus.
Le chef de la police d’Uvalde, Pete Arredondo, a déclaré, lors d’une très courte conférence de presse que le tueur avait agi seul, et qu’il y avait « plusieurs blessés », sans en donner le nombre. Il a précisé que l’école accueillait des enfants de CE1, CE2 et CM1.
D’après le gouverneur, deux agents des forces de l’ordre ont également été touchés mais ils devraient s’en sortir.
Joe Biden « écœuré et fatigué »
La fusillade s’est produite à l’école élémentaire Robb, à Uvalde, ville située à environ 130 km à l’ouest de San Antonio, à mi-chemin de la frontière mexicaine. Ted Cruz, sénateur républicain du Texas, a remercié sur Twitter les « forces de l’ordre héroïques » et les secours pour leur intervention lors de cette « horrible fusillade ».
Le président américain, Joe Biden, s’est déclaré « écœuré et fatigué », lors d’une conférence de presse donnée en soirée après son retour d’un voyage en Asie.
« Quand, pour l’amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes ? », a-t-il lancé, visiblement ému. « Pourquoi avons-nous besoin d’une arme, si ce n’est pour tuer quelqu’un ? », a-t-il accusé. « Pourquoi doit-on vivre avec ces carnages, pourquoi laisse-t-on tout cela arriver ? », a-t-il ajouté.
« Il faut transformer cette douleur en action pour chaque parent, chaque citoyen de ce pays (…) C’est le moment d’agir, il faut faire plus », a exhorté Joe Biden, dénonçant « ceux qui empêchent, repoussent ou bloquent les lois sur les armes à feu ».
Le président américain a mentionné l’interdiction des armes d’assaut, qu’il avait vue instaurée pour dix ans en 1994 alors qu’il était sénateur du Delaware, et qui n’avait pas été renouvelée en 2004. « Lorsque nous avons adopté l’interdiction des armes d’assaut, les fusillades de masse ont diminué. Lorsque la loi a expiré, les fusillades de masse ont triplé. L’idée qu’un jeune de 18 ans puisse entrer dans une armurerie et acheter deux armes d’assaut est tout simplement inacceptable », a-t-il déclaré.
Joe Biden a ordonné la mise en berne des drapeaux à la Maison Blanche ainsi que sur les bâtiments et lieux publics des Etats-Unis jusqu’à samedi soir, « en signe de respect pour les victimes de cet acte de violence insensé ».
La vice-présidente, Kamala Harris, a, elle aussi, appelé à agir contre les armes. « Trop, c’est trop », s’est-elle emportée lors d’une adresse au Congrès durant laquelle elle est apparue très affectée. « En tant que nation, nous devons avoir le courage d’agir », a-t-elle déclaré, regrettant qu’« à chaque tragédie, nos cœurs sont brisés ». Et pourtant, « cela continue », a-t-elle regretté.
« Cela n’arrive que dans ce pays »
Il s’agit de la fusillade la plus meurtrière dans une école primaire américaine depuis l’attaque de Sandy Hook, dans le Connecticut, où vingt-huit personnes étaient mortes, dont vingt enfants, il y a près de dix ans. Chris Murphy, sénateur démocrate de cet Etat du nord-est des Etats-Unis, a « supplié », mardi, ses collègues élus d’agir, assurant que ces tragédies n’étaient pas « inévitables ». « Cela n’arrive que dans ce pays, et nulle part ailleurs. Dans aucun autre pays, les enfants vont à l’école en pensant qu’ils pourraient se faire tirer dessus .» L’Amérique avait aussi été particulièrement marquée par une fusillade dans un lycée de Parkland, en Floride, qui avait fait 17 morts, dont une majorité d’adolescents, en 2018.
La tuerie d’Uvalde est la fusillade scolaire la plus meurtrière de l’histoire du Texas. Il y a quatre ans, dix personnes ont été tuées par un homme armé au lycée Santa Fe, dans la région de Houston.
Les fusillades dans les lieux publics sont quasiment quotidiennes aux Etats-Unis et la criminalité par armes à feu est en augmentation dans les grandes villes comme New York, Chicago, Miami ou San Francisco, notamment depuis la pandémie de 2020. Mi-mai, l’Amérique a été endeuillée par une fusillade raciste qui a causé la mort de dix Afro-Américains dans un supermarché de Buffalo, dans l’Etat de New York.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Afrique Insécurité dans l'Est de la RDC : Kagame exige à Tshisekedi de revenir sur ses propos d'attaquer le Rwanda avant de le rencontrer !
25.03.2024, 33 commentairesPolitique Fervent Kabiliste jusqu'il y a peu, Henry Magie rejoint Nangaa et l'AFC dans la rébellion
28.03.2024, 12 commentairesAfrique La compromission de Luanda : Kinshasa reconnaît les FDLR, Kigali se frotte les mains
25.03.2024, 8 commentairesPolitique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)
26.03.2024, 8 commentaires
Ils nous font confiance