Politique
Après son séjour dans la capitale de la RDC en fin de la semaine dernière, le gouverneur intérimaire de la province du Lualaba, Fifi Masuka, a regagné sa province ce lundi 11 juillet. Elle a, à son arrivée, affirmé qu’elle est allée rendre compte au président de la république, de l’avancement des travaux sur les infrastructures routières qu’elle réalise dans sa province.
Cette déclaration n’est pas restée sans réactions dans le chef de la population. C’est dans ce cadre que Podefip, une plateforme des organisations de la société civile œuvrant dans la décentralisation et les finances publiques a publié un communiqué.
Dans ce document, la plateforme soulève plusieurs interrogations, notamment, sur la situation actuelle du Lualaba. Car, par deux fois, Fifi Masuka s’est rendue à Kinshasa pour y faire le rapport de la province, note Podefip qui s’interroge sur le bien-fondé de cette pratique. ”Pourquoi ne rend-elle pas compte à l’Assemblée provinciale telle que le stipule l’article 23 de la loi sur la libre administration ou au gouvernement national auprès du vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur ?”.
Entorse à la loi
En effet, l’article 23 point II. 2.1 de cette loi dispose : ”Le gouvernement a donc l’obligation de rendre compte à l’Assemblée provinciale de la gestion annuelle et surtout de l’exécution financière de son budget pour que les députés à leur tour, fassent rapport au souverain primaire”. Ceci dit, faire rapport aux institutions nationale, Fifi Masuka fairait entorse à la législation en vigueur.
Avis partagé par certains députés. C’est le cas de Donat Tshimboj. Pour l’élu de Kasaji, ”le vice-gouverneur ne se rend jamais à l’Assemblée provinciale. Comment peut-elle aller rendre compte auprès du chef de l’État ? C’est quelle administration ? Elle a d’abord son titulaire le gouverneur”, dit-il. Et d’ajouter : ”Il y a également le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur. Celui-ci est son dernier chef hiérarchique. Ça ne se fait jamais qu’un vice-gouverneur aille faire rapport à un chef de l’État”. Pour cet élu du peuple, ce qui se passe maintenant dans le Lualaba est une manière d’étouffer tous les détracteurs.
Ce député fustige aussi la complicité de l’Assemblée provinciale. Celle-ci n’a jamais organisé des missions de contrôle du gouvernement provincial. Tout simplement parce que le numéro un de cet organe délibérant n’a jamais donné l’ordre d’effectuer cette mission. Quant à la reddition des comptes de la province, c’est la cour des comptes qui s’en charge. Toutefois, il faut dire que cette version n’a pas été corroborée par une autre source.
Pour régulariser la situation, Podefip recommande à l’Assemblée provinciale de jouer son rôle. Mais aussi, de remplir sa mission de contrôle. Quant au gouvernement national, il doit veiller au respect des textes.
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