Economie
Tenue du jeudi 28 au vendredi 29 juillet, la cérémonie de lancement des appels d’offres des 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers a été rythmée par les interventions de plusieurs experts, cadres du ministère des hydrocarbures et professeurs d’universités.
Intervenant en sa qualité d’expert en matière environnementale, Tosi Mpanu Mpanu s’est également inscrit contre les revendications des ONG internationales, notamment Greenpeace. Selon lui, il ne faudrait pas adopter une démarche manichéenne sur cette question d’exploitation des hydrocarbures de la RDC car, a-t-il estimé, de nos jours il existe plusieurs méthodes qui permettent d’exploiter le pétrole ou le gaz sans détruire l’environnement.
En outre, Tosi Mpanu Mpanu a indiqué que la RDC est l’un des pays africains qui a un faible taux d’émission de gaz à effet de serre. En revanche, par sa biodiversité, elle absorbe plus de CO2 qu’elle n’en émet, ce qui fait d’elle un pays ayant une empreinte écologique négative.
“ Je me rends compte aujourd’hui, avec la crise ukrainienne, qui fait qu’il y’a une forte demande en faveur des produits pétroliers, le pétrole qui devait rester dans le sous-sol sera davantage exploité à cause de la hausse du prix du baril. Et ce n’est pas l’exploitation du pétrole congolais qui empêchera qu’il y ait une grosse émission de gaz à effet de serre sur le plan mondial. Aujourd’hui, l’Afrique est faiblement émettrice et il y a cette question d’équité et de la justice climatique. « Et l’Afrique a également droit à son développement”, a souligné Tosi Mpanu Mpanu.
Par ailleurs, le déboisement étant la principale activité qui favorise l’émission de gaz à effet de serre par le biais de la déforestation,l’expert congolais a rappelé que l’exploitation des ressources en hydrocarbures dont regorge le sous sol congolais pourrait permettre au pays de remporter sa bataille face à la déforestation, en améliorant significativement les conditions économiques des peuples qui participent à ce déboisement à cause de la pauvreté.
« La RDC a pris l’engagement,dans le cadre des accords de Paris,de réduire ses émissions de 21% d’ici 2030. Le gros du profil des émissions de gaz à effet de serre de la RDC provient de la déforestation. Cette déforestation est due à certains facteurs qui reposent sur la pauvreté. Pour 100 millions de Congolais, seulement 9 à 10% ont accès à l’électricité et 90% des Congolais se tournent vers la forêt. L’exploitation pétrolière aujourd’hui pourra donner des moyens à l’Etat d’engager une action climatique et environnementale qui sera plus vertueuse, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui” a-t-il fait savoir.
Au cours de ces échanges avec le public, les experts du ministère des hydrocarbures ont décrit les potentialités dont regorge la RDC en la matière, et le caractère sérieux qui est de mise dans le processus d’attribution des concessions pétrolières et gazières.
À en croire le conseiller technique du ministre des hydrocarbures, Kahenga S. Robert, l’attribution des concessions pétrolières et gazières se fera en deux phases: la phase de présélection et la phase de sélection. « Ne peut être sélectionné que celui qui a été présélectionné », a-t-il indiqué.
Pour éviter les débâcles connus dans le passé quant à l’attribution des blocs pétroliers, cette fois, a renchérit le secrétaire général aux hydrocarbures, le bloc pétrolier ou gazier ne sera accordé qu’à l’entreprise qui sera financièrement et techniquement capable de mener le projet de la phase d’exploration Jusqu’à la phase d’exploitation proprement dite.
En ce qui concerne la fiscalité, la cheffe de division, Josée Mongu Nzali, a précisé que le gouvernement n’aura droit qu’à plus ou moins 20% du revenu d’exploitation net. Pour préserver la future génération des probables impacts environnementaux, l’Etat a prévu, dans sa législation, 4,5% de revenus nets d’exploitation en faveur de celle-ci, a-t-elle précisé.
Les appels d’offres vont durer six mois au cours desquels les opérateurs intéressés devront soumissionner leurs offres pour la présélection. Après cette étape, les offres présélectionnées seront examinées par le président de la République pour la sélection finale et sa publication.
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