Radicalisation de la grève des médecins dès ce lundi 1er août (SYNAMED)

''Nous sommes totalement désolés d'annoncer à l'opinion nationale que les médecins vont malheureusement abandonner les malades qu'ils ont tant chéris et toujours soulagés contre leur gré à partir de ce lundi 1er août,'' annonce, à Top Congo FM, Docteur John Senga, secrétaire général national du Syndicat national des médecins, après avoir observé une semaine de sursis pour évaluer la réaction du gouvernement face aux revendications de ce syndicat.

"Depuis la semaine passée, nous avions écrit au Premier ministre pour lui annoncer l'effectivité de la radicalisation totale de notre mouvement de grève. Nous lui avons accordé une semaine de sursis, mais malheureusement, ni le Premier ministre ni les autres membres du gouvernement nous ont répondu", regrette-t-il.

''C'est malgré nous, sur demande de la base d'ailleurs, que nous allons pouvoir débrayer à partir du lundi 1er août. Nous n'avons pas rencontré d'écho favorable, ni reçu de signaux positifs de la part du gouvernement", insiste Docteur John Senga.

Qui précise que ''les médecins sont mobilisés. Le mot d'ordre que nous suivons aujourd'hui vient de la base et la base ne peut pas se dédire. Nous avons accordé un temps de sursis au gouvernement, mais malheureusement notre demande est restée lettre morte. Nous n'avons pas eu d'audiences, les autorités que nous avons contactées n'ont pas répondu".

C'est dans ce contexte qu'il invite tous les médecins de toutes les provinces, hormis du Nord-Kivu et de l'Ituri, ''de ne plus travailler à partir de ce lundi 1er août. Nous attendons maintenant que la réponse du gouvernement parcequ'il nous a beaucoup menti".

Cette radicalisation sera observée sous la forme "hôpital sans médecin", souligne John Senga.

Mais, il reste quand-même ouvert pour de nouvelles discussions, ''Il n'est jamais tard pour bien faire. Le secteur de santé est un secteur vital pour le pays et nous voudrions que le gouvernement nous approche très rapidement pour discuter afin que des solutions idoines soient trouvées pour les médecins".

C'est depuis le 6 juillet dernier que les "blouses blanches" du SYNAMED debraient. Elles revendiquent, entre autres, la mise sous statut de 10 000 médecins non mécanisés, l’alignement de plus 6 000 médecins non bénéficiaires de la prime de risque des médecins, au nombre desquels près 1.700 médecins qui devraient se retrouver dans le fichier Bibwa, mais qui ne sont toujours pas pris en compte dans l’alignement, ainsi que la prise en compte de l’indemnité de transport et de logement.