Société
Au cimetière de Kintambo, des corps sont empilés les uns sur les autres dans un espace pourtant fermé public. Telle est la situation au cimetière de Kintambo, situé non loin du rond-point Sakombi. Ces scènes ont scandalisé nombre de visiteurs hier, lundi 1er août, à l’occasion de la commémoration des morts sur l’ensemble du territoire national.
Des conditions d’inhumation dans ce cimetière laissent à désirer. Des corps sans vie sont entassés les uns sur les autres. L’essentiel pour les personnes commises à cet endroit, censé être la dernière demeure et un havre de paix, d’accomplir leur mission quelle que soit la manière. Peu importe, le plus dur, c'est d’inhumer la personne à tout prix, au sens propre et figuré.
L’honneur réservé aux morts dans le strict respect de la tradition et les valeurs africaines ont bel et bien disparu. Les normes n’ont plus leurs raisons d’être. Escalader ou marcher sur les tombes est devenue une banalité.
« Le cimetière de Kintambo est officiellement fermé au public à la fin des années 90. Pourtant, plus de vingt ans après, les enterrements ont lieu au vu et au su de tout le monde. Les autorités de la ville de Kinshasa ainsi que les dirigeants, au niveau communal, sont au courant de tout. Il n’y a plus d’espace pour la mise en bière. L’anarchie y règne. C’est inadmissible, c’est pareil pour le cimetière de Kinsuka. Le respect des morts a disparu », a indiqué un père, la cinquantaine révolue.
Ce 1er août, nous avons remarqué des membres de famille venus nettoyer, embellir des tombes de l’un ou l’une de leurs qui vit dans le monde de l’au-delà. Coup de balai, défrichage des herbes, dépôt de gerbes fleurs ça et là pour honorer ces êtres si chers.
« Il y a trois ans que j’ai perdu ma grande soeur. Nous avons pris le soin de placer un caveau. Mais à notre grave étonnement, nous n’avons pas pu repérer là où il a été enterré. Comment expliquer ça. Dans notre pays, on blague même avec les morts. Je suis consterné et indigné. L’État doit agir avec la dernière énergie. Dans le cimetière, il y a de jeunes gens qui fument du chanvre sur les tombeaux et jouent au jeu de hasard comme le poker, les dés », a déploré un quinquagénaire habitant le quartier Tshinkela à Kintambo.
Le cimetière de Kintambo est très saturé. Il n’y a même plus d’espace pour l’inhumation. Qu’à cela ne tienne, il reçoit des morts le jour en jour.
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