Société
Réunis ce mardi 02 août à l’occasion de la journée dédiée à la commémoration des genocides commis à l’Est du pays, les différents mouvements citoyens ayant pris part à cette manifestation ont exprimé leurs ras-le-bol à propos du genocide perpétré à l’Est du pays pour des raisons économiques, ce qu’ils qualifient de “Genocost”.
De cœur avec la population de l’Est, particulièrement celle du Nord Kivu et de l'Ituri, ces différents mouvements citoyens ont soumis quatre recommandations à l’intention du gouvernement en vue d’une solution durable en rapport avec le regain de tensions constatées ces derniers mois dans la partie Est du pays.
À cet effet, ils exigent au gouvernement de se rendre à l’évidence de l’échec des mesures inefficaces pour ramener la paix dans l’Est et de mettre fin à la mise en place d’une force régionale conjointe en RDC.
Ils exigent également l'accélération de la mise en place du mécanisme de justice transitionnelle y compris un tribunal spécial pour le Congo en charge de juger les auteurs des crimes graves depuis 1990, peu importe leurs nationalités, leurs fonctions ou leurs statuts.
Les mouvements citoyens attendent aussi du gouvernement le soutien nécessaire au processus mémoriel en rebaptisant l’actuelle place des évolués en place des victimes du “Genocost” et en érigeant une stèle en leur mémoire.
S’agissant des différents incidents qui ont eu lieu à Goma, Béni et Butembo entre les éléments de la Monusco et la population locale causant des dizaines de morts, les mouvements citoyens exigent au gouvernement de s’attaquer à la racine du problème en poursuivant tous leurs auteurs, sans distinction, notamment ceux qui ont participé au genocide à l’Est du pays de 1990 à ce jour.
“(…) les manifestations organisées à Goma, Béni, Butembo et Kasindi et réprimées aussi bien par la Monusco et les forces de l’ordre sans des actions claires et cohérentes pour la mise en place des mécanismes de justice y compris des poursuites contre les principaux auteurs congolais et étrangers pour crime de guerre, crime de genocide et crime contre l’humanité perpétré sur le sol congolais depuis 1990, la paix dont tout le monde parle restera un mirage.” ont-ils souligné
Prenant part à cette manifestation, le rappeur franco congolais, Youssoupha a aussi rappelé aux manifestants que notre mémoire fait notre identité, question de ne pas oublier ces congolais qui périssent injustement à l’Est du pays.
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