Kinshasa : des parents assez coopératifs avec la police pour venir à bout de certains phénomènes liés à la délinquance

Couvrir l'incivisme de ses enfants est l'un des éléments qui entretient encore tous les phénomènes de délinquance décriés à Kinshasa. Heureusement que ces derniers jours, certains parents se surpassent en livrant d'eux-mêmes leurs propres enfants entre les mains de la justice.

A Kinshasa, plusieurs phénomènes irrationnels ne cessent de voir le jour. En passant du banditisme urbain (Kuluna) à l'addiction des drogues et fortes liqueurs (kepa, sangi, tumba, aguene, zododo, bombé, etc.), la jeunesse kinoise tend vers son extinction. Et Face à cette situation qui parfois dépasse l'entendement de l'autorité urbaine, seule une franche collaboration entre les parents et la police peut s’avérer efficace pour venir à bout de ces dysfonctionnements.

A l'heure actuelle, certains parents commencent enfin à comprendre le danger si grandissant que courent leurs enfants suite à leur manque de collaboration avec la justice. Sur ce, ces derniers n'hésitent plus à livrer leurs enfants entre les mains de la police dans l'espoir d'une certaine rééducation comme l'indique l'OPJ Mike du sous commissariat de M'finda à Binza ozone dans la commune de Ngaliema. "Mon équipe et moi sommes heureux de constater que ces derniers temps, ce sont eux-mêmes les parents qui viennent nous livrer leurs enfants dans le but de les dissuader de leurs mauvaises voies qui, à petit feu, entraînent leur perte. Cependant, un problème se pose sur la durée de la détention qui n'est que de 48 heures ! Après cette date, s'ils le souhaitent, les parents ont le choix de poursuivre la rééducation jusqu'au parquet pour chuter à la prison. Chose que nombreux évitent jusqu'ici", a-t-il indiqué.

Face aux phénomènes irrationnels qui persistent à Kinshasa comme cités ci-dessus, il est impératif que les parents coopèrent avec la justice afin d'aider la jeunesse à quitter définitivement ses mauvaises mœurs.

Le revers de la loi

A ce sujet, la majorité d'âge qui est de 18 ans pose un souci aux parents qui, à cette étape, ne savent pas obtenir les mesures nécessaires puisqu'ici, le jeune adulte bénéficie légalement du libre arbitre sur sa vie bien qu'encore dépendant de ses parents. Ces derniers sont ainsi dans l'obligation de fournir des preuves qui démontrent l'incivisme de leurs enfants afin de permettre à l'OPJ d'appliquer la loi.