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Twitter accusé de ne rien faire contre la diffusion des contenus pornographiques, Instagram condamné à une amende record pour "manquement au traitement des données des mineurs"... Plusieurs réseaux sociaux sont pointés du doigt pour ne pas protéger suffisamment le public mineur.
Par un décret rendu applicable ce lundi 5 septembre, la loi française renforce désormais le contrôle parental sur les moyens d'accès à internet. Dans les faits, les fabricants d'appareils connectés sont tenus de proposer l'activation gratuite d'un dispositif de contrôle parental lors de la première mise en service de l'équipement. L'objectif est clair : il s'agit de protéger le public mineur des contenus pornographiques qui pullulent sur internet. Le décret de cette loi, adoptée en mars dernier, intervient au moment où Instagram et Twitter sont pointés du doigt pour leur manquement en matière de protection du public mineur.
Une amende record pour Instagram
D'abord, le réseau social Instagram a été condamné, ce lundi, à une amende record de 405 millions d'euros pour "manquement au traitement des données des mineurs".
La Commission irlandaise pour la protection des données, qui agit au nom de l'Union européenne, estime que la société Meta - qui possède Instagram - n'a pas mis en place les garde-fous nécessaires à la protection des mineurs, qui peuvent trop facilement accéder aux fonctionnalités d'un compte professionnel, alors que celui-ci est censé être réservé aux utilisateurs de plus de 18 ans.
"Instagram publie les adresses électroniques et les numéros de téléphone de mineurs, comme elle le fait pour les majeurs, ce qui constitue une violation du règlement général sur la protection des données", explique l'association Alerweb, spécialisée dans la lutte contre la cyberviolence. Le régulateur irlandais reproche également à la société Meta d'avoir ouvert des comptes de mineurs à tous les utilisateurs du réseau, et non exclusivement aux abonnés.
Pour montrer sa bonne foi, Instagram avait annoncé, au mois de juin, la mise en place d'un test permettant de savoir si un utilisateur avait moins de 13 ans, l'âge minimum pour pouvoir (normalement) s'inscrire. Cela n'aura donc pas suffi.
Twitter face à la colère des associations
Ensuite, c'est le réseau social Twitter qui est dénoncé pour ses carences en matière de détection de contenus pornographiques. Plusieurs associations de protection de l'enfance ont saisi l'Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, afin de mettre en demeure l'oiseau bleu. "Ce réseau social a la particularité de ne pas bannir la pornographie dans ses conditions d'utilisation", expliquait sur RTL, le 29 août dernier, Thomas Rohmer, fondateur de l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique.
Les seules barrières existantes sont, en effet, très bancales. On note simplement la précision, dans ses conditions générales, que "ses services ne sont pas destinés aux enfants", ou la possibilité pour les utilisateurs de cocher une case spéciale lorsqu'ils publient un contenu sensible.
L'idée des associations est d'imposer à Twitter la même base juridique que celle qui est, depuis juillet 2020, allouée aux sites pornographiques : théoriquement, ceux-ci ne peuvent plus autoriser la consultation de leurs contenus après le simple cochage d'une case attestant de la majorité du visiteur.
Pourtant, depuis deux ans, peu de choses ont changé, et les cinq sites pornographiques les plus consultés en France étaient convoqués ce mardi devant le tribunal de Paris pour s'expliquer. "Le principe de la vérification de l'âge n'est pas une pratique intégrée dans les codes des réseaux sociaux", déplore l'association Alerweb.
Et s'il semble désormais un sujet brûlant, le contrôle de l'âge s'annonce difficile, notamment en raison des possibilités de contourner le système en passant par les VPN.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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