Augmentation du prix du carburant: vers la fin des subventions ?

"Ce qui vient de se passer est normal parce qu'on va sortir, progressivement de la subvention. On peut y rester dans une certaine mesure, mais pas surcharger davantage le trésor. C'est de l'argent qu'on peut utiliser" ailleurs, réagit, sur TOP CONGO FM, Emery Mbatshi, président de l'Association des pétroliers indépendants de la RDC, après l'annonce d'une hausse légère (200 Fc) des prix du carburant à la pompe. À Kinshasa, par exemple, un litre d'essence passe de 2495 à 2695 francs congolais.

Toutefois, le gouvernement maintient le système de subventions des produits pétroliers pour "protéger le pouvoir d'achat des consommateurs Congolais".

Ce qui est loin de satisfaire les pétroliers qui désirent vendre aux juste prix.

"Il y a un autre aspect qu'on aborde pas. Dans cette situation, on prive l'État des moyens, la fiscalité pétrolière, le gouvernement en a besoin. Nous devons payer", lance Emery Mbatshi.

"D'ailleurs, on a lancé un audit de la structure des prix. Je crois que certaines charges seront élaguées. On aura (ainsi) une structure bien aérée où tout ce qui est taxes, redevances et droits seront pris en compte", fait-il savoir.

Soulagement

Mais en attendant, indique-t-il, "c'est tout à fait normal que nous soyons soulagés. Cette hausse réduit un peu l'ardoise des pertes. Maintenant, nous pourrions avoir un meilleur temps de couverture. On aura pas beaucoup de soucis, les pertes vont diminuer", ajoute le président des pétroliers congolais.

Et celui-ci d'insister : "il faut augmenter les prix, mais également payer les manques à gagner. Nous ne cherchons qu'à être réguliers dans l'approvisionnement et dans la distribution. C'est tout".