Nations Unies : Félix Tshisekedi plaide pour une justice climatique

"À ce jour, l’impact de changement climatique sur les économies à faible revenu n’est plus à prouver. Faibles émettrices de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, cependant, ces économies, parmi lesquelles on compte la RDC, paient le tribut le plus lourd". C’est en résumé, le plaidoyer du Président Félix Tshisekedi devant les autorités politiques mondiales réunies à New York, aux États-Unis, ce mardi 20 septembre, lors de son intervention à la 77e Assemblée générale des Nations Unies.

Soulignant la nécessité de traduire dans les faits les promesses faites aux pays africains lors des différentes Conférence sur le climat, Felix Tshisekedi a rappelé « qu’il était temps de mettre fin à l’exécution sélective des engagements souscrits par les pollueurs, mais aussi de compenser, au nom de la justice climatique, les efforts fournis par les pays moins pollueurs, dont particulièrement ceux de l’Afrique pour préserver l’environnement dans l’intérêt de toute la planète ».

Au sujet de la transition énergétique, le Président congolais n’a pas hésité de rappeler la double casquette stratégique de la RDC au regard de ses atouts en biodiversité et de ses ressources minerais clés dont le cobalt et le lithium.

« Quant à la transition énergétique, l'Afrique regorge suffisamment de sources d'énergies renouvelables et de matières premières susceptibles de contribuer à la mobilisation des alternatives crédibles à la double crise énergétique et écologique. De ce point de vue, il est important de relever que la République démocratique du Congo compte parmi les principaux producteurs de minerai stratégiques essentiels à la transition énergétique et à la décarbonisation du secteur des transports, dont notamment le Cobalt, le Lithium, le Nickel ainsi que le Manganèse. Mon pays s'est fixé comme objectif de produire proprement lesdits minerais à cette fin », a-t-il dit.

Pour Felix Tshisekedi, la mise à contribution des potentialités énergétiques et environnementales de la RDC dans la lutte contre le changement climatique et la transition énergétique va de pair avec une paix durable à l’Est du pays.

« L’heure a sonné de casser à jamais le cycle infernal de la violence à l’Est de la RDC pour stabiliser la région des grands lacs afin de tirer le plus grand bénéfice de ses potentialités économiques ainsi que sa riche biodiversité pour sauver l’humanité face aux changements climatiques. » s’est-il exprimé.

Rappelons qu’au regard des difficultés que connaissent les pays en développement (PED), dont les pays africains, dans la lutte contre le changement climatique et les efforts qu’ils doivent fournir pour verdure leurs économies, la communauté internationale avait promis une aide financière à hauteur de 100 milliards USD par an. À ce jour, seulement 20 milliards ont été fournis à l’Afrique entre 2016 et 2019.