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La vice-première ministre et ministre de l'Environnement et du Développement durable, Ève Bazaiba, a insisté sur la question relative à la difficile cohabitation entre les questions de survie d’une part, et celles relatives à la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’autre part. Elle est revenue sur la question ce lundi 03 octobre lors de son discours tenu en marge des travaux préparatoires de la 27ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (Precop27) qui se sont ouverts à Kinshasa.
« Nous avons besoin d’exploiter nos ressources naturelles et trouver du pain à nos enfants, mais sur la ligne de ce devoir, il y a de plus en plus d’obstacles associés à la nécessité de réduire nos émissions. Plusieurs pays africains ont du mal à opérer un choix entre la survie de leurs populations et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, alors que le continent n’est responsable que de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Que faire dans ces circonstances ? Exploiter nos ressources et nourrir nos enfants ou les contempler et les laisser mourir de faim », s’est-elle interrogée.
Elle est également revenue sur la question récurrente de l’accès aux fonds climats par les pays forestiers, notamment ceux des bassins tropicaux de la planète, alors que leurs forêts rendent des services incommensurables à l’humanité.
« Tout investissement dans la protection et la préservation des forêts ne doit plus jamais être envisagé comme une aide au développement, mais plutôt comme un investissement dans le système climatique mondial qui, en réalité, est un bien commun à toute l’humanité. Tous, nous respirons le même air, et tous baignons dans la même atmosphère », a-t-elle lancé à l’endroit des pays pollueurs.
Les forêts du Bassin du Congo constituent des puits importants de carbone qui doivent bénéficier d’une part importante des fonds destinés au climat et à la biodiversité. Le fonds vert pour le climat est un fonds mondial créé pour appuyer les efforts des pays en développement et répondre au défi que représente le changement climatique selon les recommandations des projets correspondants.
Il est un mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies, rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. L’objectif de ce fonds est de servir d’un système de financement potentiel de l’Agriculture Intelligente face au Climat.
Avec plus de 155 millions d’ha de forêt tropicale humide, et plus de 105 km2 de tourbières, de mangroves, et 10% de réserves d’eaux douces de la planète, la RDC devrait bénéficier d’une part importante de ce fonds. Ce qui n’est pas encore le cas.
Pour rappel, plus de 60 ministres ayant dans leurs attributions les questions du climat se réunissent à Kinshasa du 3 au 5 octobre pour les travaux préparatoires de la 27ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (Precop27). Ces assises sont organisées par la RDC et l’Egypte.
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Eve Bazaiba, vice-première ministre et ministre de l'Environnement et du Développement durable