Crédit-Carbone : la RDC, le Brésil et l’Indonésie s’accordent pour revendiquer leurs droits

En marge de la Pré-COP 27 à Kinshasa, la RDC, l’Indonésie et le Brésil, ont harmonisé les vues dans la stratégie consistant à revendiquer les droits de ses populations dans la perception du prix de la tonne de carbone forestier.

« La RDC se retrouve aussi au même diapason de la stratégie de revendiquer les droits de nos populations, pour avoir une position commune sur le prix de la tonne de carbone. Parce que, à partir de là, ça peut nous donner (la possibilité), nous les pays nantis en termes de l’environnement, d’aider les autres pays qui n’ont pas de couverts forestiers comme nous », a expliqué le ministre de l’Environnement de la RDC, Mme Eve Bazaiba, lors d’une conférence animée conjointement avec les représentants du Brésil et de l’Indonésie.

Selon elle, nous [RDC, l’Indonésie et le Brésil] avons approfondi notre agenda commun sur les questions de protection des ressources forestières des Bassins tropicaux dont celui du Bassin du Congo, de l’Amazonie et de l’Indonésie et les bénéfices pour nos populations respectives.

Mme Eve Bazaiba avait estimé, lors de l’ouverture de la Pré-COP27, le 3 octobre courant, que le prix de la tonne de carbone forestier est toujours insuffisant par rapport à la valeur des services rendus.

« Il est anormal que le prix d’un service qui sauve la planète ne soit pas valorisé à juste titre. Le prix de la tonne de carbone séquestrée devait correspondre aux coûts relatifs à la préservation de ce service. A ce propos, c’est 100 dollars américains qui ont souvent été avancés, mais que nous estimons toujours insuffisant, en contrepartie à la valeur des services rendus ».

Et d’ajouter : « Que les pays pollueurs trouvent dans le rehaussement du prix du Carbonne forestier l’opportunité d’appuyer l’autofinancement de l’action climatique dans les pays dotés d’importantes ressources forestières, car nous sommes capables de contribuer aux fonds d’adaptation et d’atténuation et aider nos frères des pays les moins avancés qui ne sont pas aussi dotées naturellement que nous à lutter contre ce phénomène. Ne portez pas le poids du financement de l’action climatique mondial vous seuls. Faites de nos bassins forestiers tropicaux vos partenaires dans cette lourde responsabilité ».

Pour rappel, la RDC a abrité les travaux préparatoires de la COP 27 du 3 au 5 octobre 2022 à Kinshasa.