Société
L’émissaire de l’ONU en République démocratique du Congo a dénoncé vendredi devant le Conseil de sécurité les récentes violences contre la mission de l’ONU dans le pays, visée par des « manipulations et des stigmatisations ».
« Au cours des derniers mois, dans le sillage de la résurgence du mouvement rebelle M23, la crise de confiance que connaissaient déjà la mission et la population congolaise dans l’est du pays s’est détériorée », a déclaré Bintou Keita, également cheffe de cette mission de maintien de la paix Monusco.
« Cette situation a offert un terreau fertile aux manipulations et stigmatisations contre la Monusco, menant à de nouvelles manifestations violentes et à de graves incidents causant la mort de plusieurs dizaines de manifestants et de quatre personnels de la mission », a-t-elle ajouté, condamnant « fermement les actes d’incitation à la haine, à l’hostilité et à la violence ».
Fin juillet, des manifestants en colère avaient saccagé et pillé des installations de la Monusco. La mission, l’une des plus importantes de l’Onu dans le monde avec quelque 14.000 militaires, est notamment accusée d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés.
Roulette russe congolaise
« À la suite de ces incidents, le président (de la RDC, Félix) Tshisekedi a instruit son gouvernement à réévaluer le plan de transition afin d’accélérer le départ de la Monusco. Nous sommes pleinement disposés à travailler étroitement avec le gouvernement à cet effet », a indiqué Bintou Keita.
Après avoir amorcé un désengagement fin 2020, le Conseil de sécurité avait renouvelé fin 2021 pour un an le mandat des Casques bleus en RDC, en leur demandant de se concentrer sur le nord-est.
La cheffe de la Monusco s’est d’autre part inquiétée que les « groupes armés continuent à faire peser une menace importante et à commettre des violences contre les civils » dans l’est du pays, citant notamment le M23 et les miliciens Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) et Maï-Maï.
« Cette insécurité alimente les violations des droits humains et a accentué une situation humanitaire déjà terrible », a-t-elle souligné, notant que 27 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. « Indicateur clair de la détérioration de la situation : l’augmentation du nombre de déplacés depuis janvier 2022, qui porte le nombre total de déplacés à 5,5 millions, l’un des plus importants en Afrique. »
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Société Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison
17.04.2024, 14 commentairesEconomie Acquisition de concession arable à Brazza par le Rwanda : une arme de destruction économique aux portes de Kinshasa (Analyse d'André-Alain Atundu)
18.04.2024, 11 commentairesPolitique Ève Bazaiba sur Judith Suminwa : « Elle veut avoir un gouvernement des compétents, des hommes et femmes engagés »
16.04.2024, 8 commentairesPolitique Insécurité au Nord-Kivu : la Belgique s’oppose à l’idée de revoir les frontières congolaises sous prétexte d’une médiation
17.04.2024, 8 commentaires
Ils nous font confiance