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Sur la côté égyptienne, dans le sud du pays, des forêts de mangroves s'épanouissent dans la mer Rouge. Ces petits écosystèmes ont été plantés sous l'impulsion d'un projet de reforestation à Hamata visant à stimuler la biodiversité, à protéger les côtes et à lutter contre le changement climatique.
Le gardien de ces précieux végétaux s'appelle, Sayed Khalifa, ce professeur d'agriculture et chef du syndicat agricole égyptien estime que les mangroves sont un "trésor" pour son pays. "L'Égypte possède des zones limitées de mangroves qui sont menacées par le pâturage aléatoire des chameaux, en particulier dans les régions du sud de la mer Rouge. Ce type de végétation est un trésor pour l'Égypte en raison de sa capacité à pousser dans l'eau salée de la mer Rouge.", explique-t-il.
En plus d'être un important puits de carbone, ces arbustes tropicaux filtrent la pollution de l'eau, protègent des températures extrêmes et forment une barrière naturelle contre la montée des eaux dont souffre déjà l'Égypte sur sa côte méditerranéenne, dont à Alexandrie. "Ces plantes jouent un rôle important dans le changement climatique. Toutes les études indiquent que les mangroves peuvent absorber quatre fois plus de carbone que les forêts tropicales, ce qui est un rôle très vital. Compte tenu de ce qui se passe avec la montée du niveau des mers, elles ont un rôle important dans la protection des côtes.", indique Sayed Khalifa.
Lancé il y a cinq ans, ce programme est financé par le gouvernement à hauteur de 50 000 dollars par an. Dans une pépinière, Sayed Khalifa et son équipe, font d'abord pousser ces jeunes plants avant de les envoyer dans six zones sur les deux rives égyptiennes de la mer Rouge : sur le continent africain et dans la péninsule du Sinaï. Le but à terme est de replanter quelque 210 hectares. Le professeur d'agriculture confie que son rêve est d'étendre les mangroves "aussi loin que possible" même là où les yachts plantent l'encre.
Selon Kamal Shaltout, professeur de botanique à l'université égyptienne de Tanta, "l'activité des bateaux et le forage pétrolier ont fait des ravages sur les mangroves". Le botaniste explique qu'il n'existe pas d'informations fiables sur l'ampleur des pertes, mais il a pu remarquer que "certaines zones ont été complètement détruites", en particulier autour de la principale station balnéaire d'Hurghada.
Le tourisme de la mer Rouge représente 65 % de l'industrie touristique vitale de l'Égypte. Ce botaniste souligne que ces efforts de plantations ne serviront à rien si un meilleur encadrement du tourisme de masse et une implication des acteurs de l'industrie n'est pas mené dans un pays connu pour ses stations balnéaires et d'établissements côtiers.
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