Politique
Les officiels congolais devraient prendre date. La conseillère spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Prévention du Génocide, Madame Alice Wairimu Nderitu, de nationalité kenyane, a appelé, samedi 12 novembre, les congolais à bannir les discours de la haine en vue de prévenir le génocide. Le mot est bien souligné : « GENOCIDE ».
Comme partout dans le monde, la RDC n’est pas une exception qui ne connaisse des tensions et antagonisme entre communautés géographiquement voisines. Les rasions des frictions sont généralement liées aux conflits fonciers, mais aussi aux adversités politiques.
Bien que meurtrier en certaines circonstances, comme ça vient de se passer dans le territoire de Kwamouth, ou encore le cas des kasaiens injustement refoulés du Katanga entre 1992 et 1993 par des milices politiques, ces genres d’adversités restent en général marginaux et passagers. Si nous avions des vrais politiciens dans notre pays, il y aurait eu une grande tôlée suite à cette déclaration révélatrice de la part d’une autorité de l’ONU qui a aujourd’hui le mérite de descendre le masque.
Pourtant, l’histoire nous avise de manière catégorique que nos populations ne connaissent pas la culture de génocide. Celle-ci se définit comme un état d’esprit caractéristique d’une hostilité primaire et séculaire d’une communauté envers une autre. Partant de ce postulat, le génocide dont parle la conseillère du Secrétaire Général des Nations Unies en marge de la guerre que nous impose le Rwanda n’est pas le nôtre. Ni dans sa logique, ni dans ses causes et dans ses effets. Ce génocide est à prévenir là où la guerre qui nous est faite tire sa vraie origine.
Toutes les analyses convergent vers une réalité. Le régime de Paul Kagame a toujours cherché à exporter en RDC le schéma du génocide pour en tirer les dividendes politiques, mais surtout diplomatique. L’objectif est d’emmener les instances internationales et les grandes puissances à redessiner les frontières de l’Est de la RDC au profit du Rwanda en quête d’espace en raison de sa très forte densité démographique. Le génocide de 1994 et ces précédents sont bien passés par ce schéma.
En réalité, le risque d’un nième génocide au Rwanda est toujours perceptible par les faits d’une gestion politique ségrégationniste, mais aussi dû aux massacres perpétrés par Paul Kagame sur les populations d’ethnie rivale. Le régime de Kigali est profondément conscient que la recherche d’espace au-delà de ses frontières ouest est une démarche cruciale, bien que vitale dans son entendement, mais aussi et surtout extrêmement périlleuse, qui pourrait déboucher vers une déflagration que lui, son régime et la communauté internationale n’auraient les moyens de contenir. Paul Kagame et ses soutiens occidentaux se sont toujours entourés de précaution par une sorte de fuite en avant en déplaçant la source, la solution, mais aussi les conséquences d’une ratée chaotique du projet d’expansionnisme du côté de la RDC.
Aussi, nous congolais, devrions prendre conscience des dessous de cartes de la guerre à multiple facette que les grandes puissances nous imposent en ce moment via le régime de Kigali. L’on doit le retenir et en faire nos profondes réflexions de tous les jours, autant que notre patriotique prise de conscience.
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